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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 11:01

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 10:33

« Il est minuit moins une en Côte d'Ivoire », annonce un responsable d'ONG, soulignant l'état de tension sur place. Neuf jours après l'élection présidentielle, et cinq jours après la proclamation des résultats par la commission électorale indépendante (CEI), le pays semble toujours marcher sur le fil du rasoir, avec deux présidents, deux premiers ministres, deux gouvernements, et aucune porte de sortie en vue.

L'homme déclaré vainqueur par la CEI, et reconnu comme tel par la communauté internationale et l'ONU, Alassane Ouattara, cloîtré dans son hôtel d'Abidjan, essaie de faire valoir ses droits à diriger le pays. En face, le président sortant Laurent Gbagbo tente le coup de force avec l'appui de ses fidèles au Conseil constitutionnel, dans l'appareil d'État et dans l'armée. Chacun fait comme si l'autre allait s'effacer et abandonner la partie. Peu probable.

 

Thabo Mbeki rencontre Laurent Gbagbo à Abidjan dimanche. Le médiateur de l'Union Africaine a également rencontré Ouattara.
Thabo Mbeki rencontre Laurent Gbagbo à Abidjan dimanche. Le médiateur de l'Union Africaine a également rencontré Ouattara.© Thierry Gouegnon/Reuters

 

 

Thabo Mbeki, l'ancien président sud-africain, est arrivé ce week-end à Abidjan pour tenter une médiation au nom de l'Union africaine. Mais peu de monde place beaucoup d'espoir dans sa mission. Les responsables politiques étrangers qui ont réussi à joindre Gbagbo pour essayer de lui faire entendre raison se sont fait éconduire. Que peut-il désormais se passer ? La Côte d'Ivoire peut-elle sortir de cette impasse par le haut ou un bain de sang se prépare-t-il ? Revue des hypothèses.

 

  • Un départ négocié de Laurent Gbagbo

C'est évidemment l'issue la plus souhaitable, mais pour le moment pas la plus envisageable. Gbagbo, dont le mandat de président a expiré depuis 2005, a tout fait pour se maintenir à la tête du pays. «Il exhibe tous les symptômes d'un homme qui s'accroche au pouvoir à tout prix», confie un diplomate français. «Il avait promis publiquement qu'il respecterait le résultat des élections, mais en même temps, son slogan de campagne disait le contraire: “On gagne ou on gagne !”»

Thabo Mbeki a été choisi comme émissaire parce qu'il connaît le dossier (pour s'en être occupé en 2004-2006), mais surtout parce qu'il est l'un des rares à qui Gbagbo accepte de parler. L'homme vit en effet «bunkerisé», ne parlant qu'à une coterie de conseillers, et refusant fréquemment de prendre au téléphone des chefs d'État étrangers. «Mbeki va au moins pouvoir mettre le pied dans la porte, estime le diplomate, mais ensuite rien n'est garanti.»

 

  •  Un gouvernement de coalition

C'est souvent la solution retenue pour dénouer les crises électorales, en constituant un attelage président et premier ministre issus de camps opposés, comme au Kenya ou au Zimbabwe. Mais aucun spécialiste de la Côte d'Ivoire ne voit comment cela pourrait fonctionner dans ce cas précis. «Tout a été tenté depuis les accords de Marcoussis et rien n'a fonctionné», avance Richard Banegas, professeur de sciences politiques à l'Université Paris-I et directeur de la revue Politique africaine. «De plus, le gouvernement que Gbagbo annonce est un gouvernement de combat, intégrant de nombreux Jeunes Patriotes», qui sont des jusqu'au-boutistes ultranationalistes.

A contrario, Guillaume Soro, l'ex-premier ministre qui a rallié Ouattara une fois connus les résultats officiels et été renommé à ce poste, a fait un geste envers les proches de Gbagbo, en leur tendant la main pour participer au gouvernement. C'est aussi une fine manœuvre : il essaie ainsi de diviser le camp adverse. Néanmoins, tout le monde semble d'accord : Alassane Ouattara n'acceptera jamais d'être le premier ministre de Gbagbo, et ce dernier n'a aucune envie de partager le pouvoir, même en gardant son fauteuil de président.

 

  • Des pressions internationales et des sanctions

C'est pour l'instant la voie la plus probable, même si son efficacité est loin d'être garantie. Nous n'en sommes qu'à l'heure des pressions, qui visent d'abord à faire entendre raison à Gbagbo, puis, éventuellement, à lui expliquer qu'il sera lâché par tous s'il s'obstine à refuser sa défaite. Dominique Strauss-Kahn, en tant que patron du FMI (qui a accordé un prêt de 500 millions d'euros à la Côte d'Ivoire), a par exemple été très clair sur le sujet: l'institution n'acceptera de travailler qu'avec un gouvernement reconnu par l'ONU. Viendront ensuite la menace de sanctions et, peut-être, de véritables sanctions votées par l'ONU. Sur la question de leur efficacité, les analyses divergent.

 

La presse ivoirienne lundi 6 décembre.
La presse ivoirienne lundi 6 décembre.

 

 

 

«Est-ce que les sanctions économiques ont déjà fait changer de cap ?» interroge de façon rhétorique Richard Banegas. «Au début de la crise ivoirienne, il y a eu des sanctions et elles n'ont eu aucun effet. C'est même durant cette période que la production de cacao et les exportations de pétrole ont augmenté. Quant aux pressions, Gbagbo a déjà une bonne partie du monde sur le dos depuis des années. Il s'en sert pour se conforter intérieurement en adoptant un discours ultranationaliste qui rencontre un écho favorable dans la population.»

 

Rinaldo Depagne, expert de l'Afrique de l'Ouest à l'International Crisis Group, pense au contraire que la pression et les sanctions peuvent s'avérer efficaces. «Il faut faire comprendre à Gbagbo que s'il garde le pouvoir, il n'aura pour seuls interlocuteurs que l'Angola et la Corée du Nord. Il sera complètement isolé. Il n'est même pas sûr que les Chinois restent de son côté si jamais il y a un vote à l'ONU en faveur de sanctions : la Côte d'Ivoire possède trop peu de pétrole pour qu'ils souhaitent en faire un casus belli au Conseil de sécurité. La meilleure solution me semble être la voie des sanctions individuelles contre des personnes précises (la liste est déjà ouverte). Elles peuvent avoir pour effet de faire éclater le camp Gbagbo et l'amener à lâcher le pouvoir.»

 

  •  Une partition du pays

Elle existe déjà de facto. Gbagbo contrôle seulement à peu près 37% du territoire ivoirien. Si les deux adversaires continuent l'un et l'autre à se proclamer président, ils contrôleront alors chacun un morceau de pays : Ouattara le Nord avec l'appoint des forces rebelles, et Gbagbo le Sud (avec Abidjan). Cela ramènerait le pays dix ans en arrière et annulerait tous les efforts de réconciliation et de réunification entrepris depuis 2002. «Comment expliquer aux Forces Nouvelles du Nord, qui n'ont cessé de se méfier de Gbagbo, et qui utilisaient l'argument de la méfiance pour ne pas désarmer, qu'elles avaient tort ?», demande le diplomate français.

 

  •  La violence

C'est ce que tout le monde craint aujourd'hui. Plusieurs journaux font état de dizaines de morts à différents endroits de la Côte d'Ivoire ces derniers jours, mais personne n'est en mesure de vérifier ces affirmations. Malgré un embargo international sur les ventes d'armes à destination du pays, les deux camps adverses ont fait l'acquisition de nombreux stocks ces dernières années. Néanmoins, «en Côte d'Ivoire, personne ne descend dans la rue sans un ordre. Les violences sont rarement spontanées», assure Rinaldo Depagne. «Pour l'instant, chaque camp garde cette carte dans sa manche. Mais si la situation continue de bouillonner ainsi, cela peut être un moyen pour Ouattara ou pour Gbagbo de vouloir faire bouger les choses. Qui osera le premier ?»

 

La presse ivoirienne lundi 6 décembre.
La presse ivoirienne lundi 6 décembre.

 

 

 

Si Gbagbo a déjà utilisé cette arme de la rue à plusieurs reprises dans le passé, Ouattara n'a jamais osé en jouer. «Il s'en remet constamment à la communauté internationale pour le porter au pouvoir», remarque Richard Banegas, qui note que c'est Gbagbo qui détient la capacité répressive, puisqu'il contrôle une armée qui lui reste, pour l'instant, fidèle. «Mais on ne peut pas exclure le scénario d'affrontements de rue réguliers et de combats, par exemple pour prendre possession de la télévision. Cela pourrait conduire à une stratégie de la tension alimentée par des violences urbaines, comme la guerre des milices à Brazzaville. Cela amènerait le gouvernement de Gbagbo à adopter une attitude de plus en plus répressive et autoritaire.» Après le coup d'État constitutionnel de Gbagbo, ce serait un lent basculement dans la dictature.

 

 

Sources : http://www.mediapart.fr/journal/international/061210/il-est-minuit-moins-une-en-cote-divoire

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 16:51

2_image.1291220556.jpgBien des voyageurs attendant leur rame* ont dû tiquer en lisant cette annonce de la SNCF et certains, nourrir des pensées pécheresses* : avant même de monter dans le train, ils auront déjà voyagé par l’esprit. Tout cela pour une simple homophonie : péchant contre l’orthographe, le rédacteur a ramené une raie dans ses filets.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

* En gare de Massy TGV le 1er septembre à 21 h 30. Merci à Christian** !

 

Source : http://correcteurs.blog.lemonde.fr/2010/12/02/un-plaisant-deraillage-orthographique-a-la-sncf/

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 14:19

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 19:47

 

Billet publié initialement sur OWNIpolitics sous le titre : Les monnaies sociales: et si on arrachait aux banques le privilège de la monnaie ?

La croissance du PIB reflète-elle le bien-être de notre société ? Notre richesse se mesure-t-elle à notre compte en banque ? Fin 2009, une amie nous prête le livre de Patrick Viveret, « Reconsidérer la Richesse », sa Bible nous dit-elle, elle deviendra aussi la notre…

Patrick Viveret critique le PIB, expliquant que cet indicateur est complètement inadapté aux grandes questions sociales et écologiques, voire qu’il est même contreproductif ! Même si la plupart de nos responsables ne se fient qu’à sa croissance, le PIB n’est pas vraiment la meilleure boussole ! Il se moque de la nature et de l’impact des activités qu’il additionne pourvu que celles-ci génèrent des flux monétaires. Il comptabilise positivement toutes les destructions. Aussi aberrant que cela puisse paraître, les catastrophes comme la vache folle, l’Erika ou encore les accidents de la route sont alors de vraies bénédictions pour notre Produit Intérieur Brut !

Une unité de mesure devenu objet de spéculation

Patrick Viveret poursuit sa critique avec le système monétaire.

L’argent est le nerf de la guerre, il régit notre monde! Or le droit de créer de la monnaie a été transféré aux banques à travers l’émission de crédits, sans véritable débat démocratique. Pourquoi une communauté ne pourrait-elle pas produire elle-même l’argent dont elle a besoin ? Après tout, la monnaie n’est qu’un moyen de paiement scellant un « accord » entre 2 parties. C’est une unité de compte qui ne devrait pas avoir de valeur en soi.

Comme les mètres ou les kilos, la monnaie est un étalon qui permet d’additionner des éléments hétérogènes et ainsi multiplier les échanges. Mais au lieu d’être un simple moyen au service de la création de richesses, la monnaie est devenue un bien, un bien privé qui a lui-même de la valeur, objet de compétition, de spéculation, de thésaurisation. Et c’est ainsi qu’on finit par penser que la richesse se mesure à son compte en banque….

Parmi les solutions proposées par Patrick Viveret, les monnaies sociales ! Pour la première fois, nous découvrons cette expression originale qui associe deux termes à priori assez antinomiques.

Les monnaies sociales : point de départ d’une économie de partage

Elles désignent un ensemble de dispositifs d’échange de biens, de services ou de savoirs organisés par et pour de petites communautés au moyen d’une organisation monétaire ad-hoc, une monnaie propre à une communauté.

En d’autres mots, il s’agit d’échanger sans argent conventionnel mais avec une monnaie propre à la communauté. Créer une économie complémentaire, basée sur l’autogestion, le partage et la coopération. C‘est un peu comme du troc, mais en beaucoup mieux.  Avec le troc, si X veut acquérir un DVD auprès de Y, il faut que X ait quelque chose à offrir, d’une valeur équivalente, et qui intéresse Y. Sinon, l’échange ne peut avoir lieu. En créant une monnaie ad hoc, j’échange avec un membre auquel je transmets des unités de compte qu’il pourra utiliser, quand il voudra, pour acquérir ce qu’il aura choisi dans un autre échange.

Les monnaies sociales sont parfois perçues comme une innovation modeste de troc « amélioré ». Nous pensons qu’elles sont un fantastique vecteur de transformation de la société.
Les monnaies sociales permettent de :

  • Transformer la nature des échanges, en récréant le lien social, ciment essentiel d’une communauté.
  • Relocaliser l’économie en développant des sphères locales de production et d’échange de biens et services. La monnaie, n’ayant de valeur qu’au sein d’une certaine communauté, ne fuit pas à l’extérieur.
  • Lutter contre la pauvreté, en fournissant des moyens supplémentaires d’acquisition de biens, capables de multiplier par deux, et parfois par cinq ou dix, le revenu moyen d’une famille.
  • Lutter contre l’exclusion, en insérant les personnes sans emploi dans une logique d’échange mettant en valeur leurs capacités contributives et leur redonnant confiance et espoir.
  • Préserver l’environnement, en privilégiant production et consommation locales, et en valorisant les produits d’occasion.

Les monnaies sociales nous apparaissent comme un levier de transformation incontournable pour favoriser un développement soutenable. Convaincus à 200% par ce formidable outil, nous décidons de quitter nos emplois respectifs et notre vie parisienne pour consacrer nos prochaines années au développement et à la promotion de ces monnaies complémentaires !

Et l’aventure commence …

Dans les mois à venir, les trois trentenaires à l’origine de l’association Taoa (pour There are another alternative, contradiction du slogan néolibéral définitif Tina de Margaret Thatcher) ont pour projet de parcourir plusieurs pays d’Amérique Latine pour y explorer des initiatives de monnaies alternatives : sucre, circuit de troc, etc. Curieux de toutes les initiatives de changement de société, OWNIpolitics publiera (grâce à l’aimable autorisation de l’association) les comptes-rendus de ces explorations monétaires au fil des mois.

Compilation de deux billets initialement publiés sur le site de l’association There are another alternative (Taoa) sous les titres « Reconsidérer la richesse », comment un livre a changé nos vies … et Les monnaies sociales en quelques mots.

 

Souce : http://owni.fr/2010/12/03/definir-dautres-valeurs-avec-des-monnaies-libres/

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 16:51
"L'armée seule n'est pas en mesure de maintenir Laurent Gbagbo au pouvoir"

LEMONDE.FR | 05.12.10 | 16h50  •  Mis à jour le 05.12.10 | 17h03

 

Coupée en deux depuis près de dix ans, la Côte d'Ivoire s'est réveillée avec deux présidents, dimanche 5 décembre. La veille, le président sortant Laurent Gbagbo et son adversaire Alassane Ouattara ont chacun revendiqué la victoire et prêté serment. Jeudi, la commission électorale avait donné Ouattara vainqueur avec 54,1 % des voix contre 45,9 % à Gbagbo. Quelques heures plus tard, le Conseil constitutionnel invalidait ce résultat et donnait Gbagbo vainqueur avec plus de 51,45 % des voix. Plusieurs scénarios de sortie de crise se dessinent, explique Philippe Hugon, spécialiste de la Côte d'Ivoire, qui redoute un "troisième tour dans la rue".

Laurent Gbagbo a prêté serment samedi au palais présidentiel. Au même moment, son adversaire Alassane Ouattara prêtait serment par écrit. Dans quelle situation se retrouve le pays ?

On se retrouve dans une situation avec deux chefs d'Etat, qui ont chacun prêté serment. Sauf que dans le cas présent, la validité de l'élection de Laurent Gbagbo est extrêmement faible. Le Conseil constitutionnel, qui a renversé le résultat de l'élection pour donner Laurent Gbagbo vainqueur, n'a pas fourni d'argumentaire correspondant aux faits. Les irrégularités évoquées dans quelques bureaux de vote du nord du pays [fief d'Alassane Ouattara] sont réelles, mais il y en a eu également dans le sud. Et en tout état de cause, elles ne suffisent pas à faire passer le score de Laurent Gbagbo de 45 % des voix [selon les résultats de la commission électorale] à 51 %. Les observateurs présents sur place le confirment.

Cette décision n'est donc pas valide, d'autant que la commission électorale a été empêchée de communiquer les résultat dans les délais [mardi soir, des représentants du chef de l'Etat au sein de la commission électorale avaient empêché physiquement l'annonce de résultats partiels, contestant des votes "frauduleux" dans le Nord, tenu par l'ex-rebellion des "Forces nouvelles"]. Il s'agit d'un hold-up électoral. Gbagbo a tenté un coup de force en prêtant serment, auquel Ouattara a répondu par un autre coup de force en prêtant serment à son tour pour ne pas se laisser distancer.

Il y a déjà eu des précédents dans l'histoire africaine, notamment à Madagascar, au Zimbabwe ou au Kenya. Dans ces deux derniers cas, l'opposant s'était retrouvé premier ministre. Mais cette solution est totalement exclue en Côte d'Ivoire. Ouattara ne sera pas le premier ministre de Gbagbo.

Quels sont les scénarios possibles de sortie de crise ?

Il y a trois possibilités. Un compromis diplomatique avec une médiation de l'ancien président sud-africain Thabo Mbeki, qui vient d'être nommé médiateur de l'Union africaine en Côte d'Ivoire, et est arrivé dimanche à Abidjan. Mais il me semble difficile d'y croire. Laurent Gbagbo a réalisé un coup de force, et on ne voit pas pourquoi il reviendrait en arrière.

Sans compter que la précédente médiation de Thabo Mbeki en Côte d'Ivoire [de 2004 à 2006] s'était soldée par un échec. [L'ancien président sud-africain avait arraché un accord proclamant la "fin des hostilités" entre les "Forces nouvelles" et l'armée régulière, qui était resté lettre morte. Accusé par les rebelles du nord d'être un "partisan acharné" de Laurent Gbagbo, il s'était vu retirer le dossier en octobre 2006].

Une deuxième possibilité serait un embargo international qui déboucherait sur la mise au banc de la Côte d'Ivoire par la communauté internationale. Enfin, l'hypothèse que tout le monde redoute : un troisième tour dans la rue avec une nouvelle flambée de violence [plusieurs centaines d'Ivoiriens se sont déjà réfugiés au Liberia voisin par crainte que la situation dégénère].

Gbagbo bénéficie du soutien de l'armée, Ouattara de celui de la communauté international. De quel côté penche le rapport de force ?

Laurent gbagbo n'a aucun soutien, il est totalement isolé. Le soutien de la communauté internationale et de l'Union africaine à Alassane Ouattara est logique. L'écart de voix est tel [54,1 % pour Ouattara contre 45,9 % pour Gbagbo] qu'il n'y a aucun débat possible sur la validité de l'élection de Ouattara. Si l'écart avait été plus faible, l'union africaine aurait peut-être été plus prudente.

Certes, Laurent gbagbo a reçu l'armée dès sa prestation de serment et celle-ci le soutient. Mais le pays est coupé en deux. L'ex-rebellion du nord du pays, les "Forces nouvelles" du premier minitre Guillaume Soro [qui a reconnu la victoire de Ouattara] peuvent intervenir à tout moment. On peut donc craindre des affrontements entre les forces armées du nord et du sud, que la communauté internationale tente justement d'éviter depuis bientôt dix ans (Lire : "Les ingrédients de la crise"). L'armée seule n'est pas en mesure de maintenir Gbagbo au pouvoir.

Propos recueillis par Le Monde.fr
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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 12:41

 

Lorsque Pascal Nègre sort un livre (Sans Contrefaçon, titre gracieusement accordé par son amie Mylène Farmer) qui revient sur sa carrière, de ses débuts sur une petite radio de la région parisienne à son ascension au poste de P-DG de la première major de France, l’occasion est trop belle. OWNImusic en a donc profité pour le rencontrer et l’interroger sur les questions qui animent voire secouent l’industrie dont il est une des incarnations emblématiques.

L’homme, affable, est relativement facile d’accès et accueillant. Du haut de son bureau du Vème arrondissement, nous abordons des sujets qui font polémique et parfois même fâchent. Si l’échange est parfois animé, M. Nègre nous assure qu’il n’est “jamais en colère, mais convaincu”.

Le parti pris de notre interview était moins de parler du livre et de l’auteur (sur lesquels vous pourrez trouver de nombreuses critiques plus ou moins élogieuses) que d’entendre les positions de l’un des hommes les plus puissants de l’industrie musicale en France. Une industrie qui, comme chacun sait, subit des mutations fondamentales.

Nous avons délibérément choisi de vous donner accès à l’intégralité de notre entretien [PDF], qui a duré près d’une heure quinze au lieu de la demi-heure initialement prévue. Preuve que même si nos avis divergent (et ce fut souvent le cas au cours de cet entretien), rien n’empêche d’échanger avec un chef d’entreprise souvent décrié.

 

L'intégralité de l'article sur : http://owni.fr/2010/12/04/pascal-negre-on-a-une-image-dhommes-prehistoriques/

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 09:18

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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 17:39

 

J’ai participé mercredi et jeudi dernier (1er et 2 décembre) à un séminaire de « Préparation au départ en Mission ».  Organisé par AGIRabcd ,  avec la participation de France Bénévolat et de Judith Soussan, brillante jeune anthropologue issue de l’IEP (Institut d’Etudes Politiques) de Paris. Elle a abordé l’Interculturalisme et de mon coté, je vous propose (en droite ligne de Wikipédia) les définitions suivantes.

A+JLA

 

 

En philosophie, le mot culture désigne ce qui est différent de la nature, c'est-à-dire ce qui est de l'ordre de l'acquis et non de l'inné. La culture a longtemps été considérée comme un trait caractéristique de l'humanité, qui la distinguait des animaux. Mais des travaux récents en éthologie et en primatologie ont montré l'existence de cultures animales.

En sociologie, la culture est définie comme "ce qui est commun à un groupe d'individus et comme ce qui le "soude". Ainsi, pour une institution internationale comme l'UNESCO : « Dans son sens le plus large, la culture peut aujourd'hui être considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. »[1] Ce "réservoir commun" évolue dans le temps par et dans les formes des échanges. Il se constitue en manières distinctes d'être, de penser, d'agir et de communiquer.

 

Article très largement développé ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Culture

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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 17:02

 

Rarement un magazine sera arrivé autant à point nommé que Courrier international. Le premier numéro a vu le jour en novembre 1990, un an après la chute du mur de Berlin et juste avant la première guerre du Golfe. Cet hebdomadaire d'un genre nouveau, lancé par quatre fondateurs, dont Jacques Rosselin et Hervé Lavergne, proposait une large sélection d'articles traduits de la presse étrangère.

Le projet a été porté par la mondialisation. L'actualité internationale des vingt dernières années a redessiné la carte du monde, obligeant les lecteurs français à s'y intéresser davantage. De confidentiel au départ, Courrier est devenu tendance. Qu'on juge un peu des bouleversements dont il a eu à rendre compte : la fin de la Yougoslavie, la disparition de l'apartheid en Afrique du Sud, le terrorisme international, l'essor de la Chine, la financiarisation de l'économie, le réchauffement climatique, la vague populiste en Europe, l'émergence de puissances comme l'Inde ou le Brésil...

Le livre publié à l'occasion des 20 ans de Courrier international est une anthologie d'articles parus depuis son lancement. Le parti pris n'est pas chronologique. Il est plutôt de repérer les dynamiques positives à l'oeuvre de manière souterraine derrière la grande histoire.

C'est pourquoi les journalistes de Courrier ont choisi d'intituler l'ouvrage Une contre-histoire, en référence à la contre-culture des années 1960 qui a permis les bouleversements de Mai 68. A côté des articles reproduits, la rédaction de Courrier a inséré des textes éclairant le contexte de la parution ou l'évolution de la situation depuis cette date.

C'est un livre dans lequel on picore, pour puiser des raisons d'être optimiste. Le premier chapitre est consacré à la longue marche de la démocratie, le deuxième à la paix. Un chapitre porte sur l'Afrique et souhaite aller au-delà de l'afropessimisme : "Désormais, la démocratie s'est implantée dans près de la moitié des pays du continent, expliquent les auteurs. La société fait enfin entendre sa voix afin de défendre les droits de l'homme et la liberté d'expression. (...) Et surtout, le reste du monde recommence à croire au destin de l'Afrique."

Internet fait aussi l'objet de toute une partie du livre : c'est un domaine, parmi d'autres, sur lequel Courrier international a été précurseur.

L'hebdomadaire a vu émerger, au début des années 2000, les blogs, puis le Web participatif. Sur ce thème comme sur d'autres, le magazine a joué son rôle de vigie. Il a été l'un des premiers à mettre en garde contre le développement des OGM aux Etats-Unis.

Epluchant chaque semaine la presse internationale à travers près de 1 300 publications, "depuis le blog clandestin d'un Iranien ou d'un Cubain jusqu'à la revue intello et au magazine branché", comme le souligne le directeur de la rédaction Philippe Thureau-Dangin, Courrier a souvent une longueur d'avance sur ses confrères.

Depuis vingt ans, il a conservé un souci d'anticipation permanent et un regard décalé sur l'actualité. Au fil des ans, ses sources se sont aussi diversifiées : il rend compte de voix différentes, comme les blogs chinois. Son objectif est de donner à lire, à travers des sources différentes, parfois de bords opposés, toute la complexité du monde.

L'un des premiers slogans de Courrier international était : "Si vous ne le trouvez pas dans Courrier international, vous le ne trouverez pas ailleurs."


1991-2011. UNE CONTRE-HISTOIRE, 20 ANS D'ACTUALITÉ VUE D'AILLEURS. Coordonné par Catherine André. Courrier international/Flammarion, 352 p., 32 €.

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