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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 15:44

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 08:23

Le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie ; le suffrage par choix est de celle de l’aristocratie. – Montesquieu.

Il peut paraître choquant aujourd’hui de se demander si suffrage universel et la démocratie sont identiques, tant le droit de vote a été difficile à acquérir, et tant il est évident que les peuples qui en sont privés sont pour cela même privés de démocratie. De fait, il n’est pas de démocratie sans que le peuple opère ses choix par le suffrage universel.

Cela signifie-t-il pour autant que tout suffrage universel soit démocratique ? Aux Etats-Unis par exemple, parce que les juges sont élus, ils peuvent faire campagne en surfant sur les passions populaires du moment, quitte à ignorer ce que les lois ont de plus légitime et, dans certains Etats, usent même de la peine de mort à cette fin. A l’inverse, en France par exemple, on trouve normal de ne pas élire les jurés d’assises, mais de les tirer au sort, parce que les élire conduirait ici aussi à faire dépendre la justice de la perception passionnelle de tel ou tel fait divers du moment. Dès qu’il s’agit d’appliquer une règle décidée par le peuple, et de rien d’autre, et surtout pas de donner le pouvoir de modifier les règles, le tirage au sort ou la nomination administrative paraissent plus démocratique que l’élection par suffrage. Ce principe est admis, sauf dans l’exception notable… de la nomination des gouvernants !

On ignore trop souvent qu’au XVIIIe siècle encore, Montesquieu pouvait écrire comme une évidence que “le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie ; le suffrage par choix est de celle de l’aristocratie”. De même que dans la Grèce antique, où fut inventée la démocratie, Aristote considérait “comme démocratique que les magistratures soient attribuées par le sort et comme oligarchiques qu’elles soient électives.” Pourquoi donc pendant des siècles a-t-on considéré qu’élire des gouvernants était opposé à la démocratie ? La raison en est que celui qui est tiré au sort ne peut se prévaloir d’un choix par le peuple pour ses idées et qualités personnelles, et ne peut donc prétendre qu’on lui a confié le pouvoir de décider en son nom, à sa place, voire contre lui. Tandis que celui qui a été élu se sent investi d’une confiance qui se transforme bientôt en prétention qu’on lui a délégué le pouvoir de décider de la sorte, c’est-à-dire à la place du peuple.

C’est pourquoi à Athènes le tirage au sort fut pratiqué pendant deux siècles pour désigner l’immense majorité des magistrats de l’administration, étant entendu que les décisions essentielles appartenaient au vote direct de l’ensemble des citoyens. C’est pour les mêmes raisons qu’à l’aube de la Renaissance italienne, dans les périodes républicaines de cités comme Florence, les démocrates refusèrent l’élection des gouvernants au suffrage universel et préférèrent encore une fois les tirer au sort.

Proposer de tirer au sort le Président de la République et les députés passerait bien sûr pour une plaisanterie dans la France d’aujourd’hui : il y faut des “compétences”, se moquera-t-on. Et puis le peuple d’un grand pays ne peut passer son temps à voter ! Mais alors, pourquoi parle-t-on encore de “démocratie”, si le suffrage universel donne des pouvoirs à l’ensemble des incompétents ? Et si consulter le peuple est si dangereux, pourquoi prétendre le “représenter” ? Décide-t-on en son nom ou à sa place ? Après tout, il y a peu de temps, on entendit à droite et dans une certaine gauche qu’il serait mauvais de refaire voter les Français sur le Traité de Lisbonne car ils risqueraient de le refuser une seconde fois ! Ajoutons que si la France est capable de vendre à des dictatures des moyens électroniques de surveillance de l’ensemble d’un peuple, pourquoi les mêmes techniques ne permettraient-elles pas de consulter le peuple sur une foule de questions qui le concernent ?

En fin de compte, vingt-cinq siècles de démocraties diverses et de réflexions philosophiques tout aussi diverses sur la démocratie nous enseignent une chose finalement très simple : le suffrage universel est à la fois la condition absolue de toute démocratie, et le moyen le plus efficace jamais inventé pour conduire un peuple à déléguer lui-même toute sa souveraineté à quelques-uns. Le problème devient donc celui que nous posions dans notre première chronique : celui de la verticalité des processus de décisions, du haut vers le bas comme du bas vers le haut, et de l’urgence de déployer pleinement l’activité citoyenne horizontalement.

Le développement multiforme des manifestations d’‘indignés”, de Tunis au Caire, de Madrid à Tel Aviv et de New-York à Paris, ne traduit-il pas l’émergence d’une nouvelle façon de pratiquer la démocratie, et de substituer à des shows médiatiques générateurs de passivité citoyenne une communication sociale entre tous les acteurs sociaux, génératrice d’inventions citoyennes ? Le sentiment que les “représentants” du peuple ne le re-présentent plus vraiment conduit ainsi au désir de manifester directement sa présence. Loin d’être donc un risque pour la démocratie et une dépolitisation, ces pratiques nouvelles annoncent-elles peut-être une réinvention très politisée de la démocratie active. A la confiance aveugle et la dépossession de sa souveraineté, qui conduisent de fait à l’abstention, aux exaspérations dangereuses et à la soumission, il n’est pas impossible que se substitue peu à peu, de façon tâtonnante, une conception plus exigeante de la politique.


A lire sur ces questions :

La démocratie anesthésiée, que Bernard Vasseur vient de publier aux Editions de l’Atelier. Les formes du travail et les dogmes de l’économie libérale y sont mis en relation avec les loisirs dominants devenus l’une des facettes du temps contraint, et avec les modalités effectives de la démocratie représentative. Dans quelles circonstances la Révolution française a-t-elle pu accoucher de cette nouvelle conception de la démocratie, qui de fait associe le peuple lui-même à la dépossession de ses prérogatives politiques ? On y découvre l’origine de nos formes actuelles de démocratie dans l’affirmation de Sieyès selon laquelle “l’intérêt commun, l’amélioration de l’état social lui-même nous crient de faire du gouvernement une profession particulière”.

A lire aussi Les principes de la démocratie représentative, de Bernard Manin (Ed. Flammarion).

 

Sources :  http://owni.fr/2011/11/18/la-democratie-par-tirage-au-sort/

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 09:15
| Par François Bonnet

«Félicitations au PS, bel exercice de démocratie, tant mieux pour tout le monde»: c'est le ministre et jeune espoir sarkozyste Laurent Wauquiez qui s'est ainsi laissé aller sur Twitter! Un moment de lucidité bienvenu tant il est vrai que la droite a durant des mois vilipendé l'organisation d'une primaire à gauche, le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé osant même y voir, avant l'été, une «opération de fichage politique», avant de rétropédaler dans le désordre.

 

Au QG de Royal. Au QG de Royal.

Car bien avant que les résultats définitifs ne soient connus (et ils ne le sont pas à l'heure où cet article est écrit), le succès principal de la primaire PS tient d'abord à la participation des citoyens: près de deux millions et demi de personnes ont voté.

Cela signifie probablement un ticket aller sans retour possible, pour une nouvelle organisation du parti socialiste mais aussi, à terme, des autres formations politiques.

Ecartons d'abord ce qui est sans doute une fausse interprétation: le succès de la participation serait un «référendum anti-Sarkozy», selon plusieurs dirigeants socialistes. Aucun argument précis ne porte cette analyse. Ségolène Royal, candidate du PS en 2007, avait réuni 9,7 millions de voix au premier tour de l'élection présidentielle. Soit quatre fois plus que le nombre de votants de ce dimanche.

La levée en masse d'un peuple de gauche – ou du centre – voulant signifier son congé au chef de l'Etat n'a donc pas eu lieu. Arnaud Montebourg, il y a plusieurs semaines, envisageait une mobilisation pouvant dépasser les quatre millions de votants: alors oui, on aurait pu face à une telle mobilisation parler d'un ressort principal: le «Dehors Sarkozy».

Ce n'est pas le cas et ce n'est pas pour autant une mauvaise nouvelle pour le PS. Car cela contribuera à légitimer tout autant le candidat sorti vainqueur de la compétition. A deux millions de participants, qui a voté? Les 170.000 militants du PS, certainement. Les centaines de milliers de sympathisants ainsi que les électeurs réguliers également. En revanche, les électeurs des autres gauches tout comme les électeurs socialistes irréguliers ou se tenant à distance du PS n'ont probablement voté que de manière marginale.

En 2006 toujours, 160.000 militants encartés socialistes avaient voté lors de la primaire (Ségolène Royal l'avait emporté avec 60% des voix contre Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius). Le corps électoral qui désigne le candidat du PS est donc cette année multiplié par plus de 10. C'est cet élargissement qui pourrait à terme révolutionner le parti.

Depuis plus de vingt ans, le PS, bien qu'il soit l'un des deux grands partis de gouvernement, est une organisation squelettique de par ses effectifs: entre 120.000 et 180.000 militants selon les périodes, dont presque la moitié sont des élus! Tout a été fait pour décourager les citoyens d'adhérer, et François Hollande avait tenté en vain de combattre cette tendance en 2005-2006 avec les adhérents à 20 euros. Car l'irruption d'un nouveau peuple de militants aurait bouleversé les fragiles équilibres internes entre courants et représentait une menace pour les notables locaux.

Les témoignages sont innombrables de ces militants aussitôt découragés s'ils n'avaient pas le bon goût d'appartenir au courant dominant de leur section ou s'ils n'étaient pas du fan-club de l'élu local. Les sections «hors sol» soigneusement cultivées dans les Bouches-du-Rhône ou dans l'Hérault sont les exemples les plus caricaturaux de ces pratiques qui ont réduit un parti de masse (il l'était dans les années 1970) à un appareil tenu par des pratiques toutes féodales.

 

«Levier de transformation»

C'est cet état des lieux que la primaire vient bousculer. Avec deux millions de participants, ce vote reste dans le cercle de la famille socialiste: on pourrait caricaturer jusqu'à dire qu'il ne concerne que les actuels militants et tous ceux qui, à un moment ou un autre, ont choisi de quitter ou de ne pas adhérer à un parti qu'ils estimaient confisqué par les barons et leurs manœuvres. Cet électorat est sans aucun doute un peu plus large mais il ne s'agit certainement pas de la «démocratie d'opinion» ou de la foule indistincte qu'ont dénoncé les opposants à ces primaires, refusant que la fonction essentielle d'un parti – sélectionner des candidats – lui échappe soudain.

En ce sens, Arnaud Montebourg, en charge de la rénovation du parti, a gagné ce soir en faisant réussir la primaire qu'il avait imposée aux poids lourds du parti.

 

Vendredi, dans les locaux de Mediapart Vendredi, dans les locaux de Mediapart© TC/MP
On pourra à juste titre objecter que la victoire de François Hollande en ce premier tour n'est pas franchement celle de la rénovation. François Hollande, qui a dirigé onze ans le PS, ne s'est jamais ému du scandale du cumul des mandats et a toujours pris grand soin de soigner les grands féodaux et d'écarter toute vraie tentative de rénovation. C'est exact mais c'est aussi plus complexe.

Depuis le congrès de Reims, Hollande a quitté la direction du parti. Il s'est tenu à l'écart d'un scrutin pour le moins discutable et d'une alliance des grands féodaux avec Martine Aubry pour probablement voler la victoire de Ségolène Royal au poste de premier secrétaire.

Depuis un an, François Hollande a construit sa candidature à l'écart du parti (tout comme l'avait fait Ségolène Royal en 2006) et contre le «Pacte de Marrakech», cette alliance des strauss-kahniens, des aubryistes et des fabiusiens qui n'envisageaient pour DSK qu'une primaire de «confirmation».

C'est ce dispositif qui a volé en éclats ce soir. Ceux qui tiennent le parti, l'ont quadrillé et verrouillé depuis trois ans sont battus. François Hollande l'emporte sans doute pour avoir réussi à faire passer son unique message de candidat le plus à même de battre Sarkozy. Et l'outsider Arnaud Montebourg se retrouve au centre du jeu avec sa troisième place, quand le vieux parti l'avait toujours jusqu'alors confiné dans les recoins de la cour principale.

De ce point de vue, la primaire a bien agi comme ce «levier de transformation» du parti, que décrivait le secrétaire adjoint à la rénovation, Paul Alliès, dans un récent entretien à Mediapart (lire en cliquant ici le débat Paul Alliès, Rémi Lefebvre). Elle permet au PS de régler son problème principal, celui du leadership. Elle permet d'avoir fait émerger de nouveaux dirigeants, tel Arnaud Montebourg. Elle permet enfin de repolitiser le débat public sur des bases nouvelles comme l'ont montré les fortes audiences des trois débats télévisés.

L'enjeu principal sera désormais d'installer cette procédure de désignation des candidats à l'échelon local. Alors le vieux parti d'Epinay aura définitivement achevé sa mue.

Pour retrouver tous les articles de Mediapart sur la primaire, son organisation et ses enjeux, cliquez ici. 

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 13:46

"Si je coule tu coules avec moi " .......... la suite en chanson sur

 http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/061011/la-parisienne-liberee-si-je-coule-tu-coules

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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 09:46

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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 07:17
Hubert, mon ami de droite, en pleine déprime

 

Par STÉPHANE GUILLON

J’ai passé un week-end atroce, épouvantable ! Dimanche, vers 1 heure du matin, je m’apprêtais à aller me coucher quand j’ai reçu un appel de mon ami Hubert, en larmes, hoquetant au téléphone : «T’avais raison, ils sont tous pourris à droite, pas un pour rattraper l’autre, je ne crois plus en rien, je suis perdu !» Hubert Lantier, on s’est connu au collège à Sainte-Croix de Neuilly. Mon ami Hubert a toujours été de droite, la jolie droite, celle avec des valeurs et des convictions… effondré au téléphone !

Dans un premier temps, j’ai pensé qu’il était bourré. Hubert est un bon vivant, un solide gaillard, passionné comme moi par le crozes- hermitage et le côte-rôtie. Vingt ans qu’on se dispute gentiment à parler politique. Hubert moque mon côté écolo bobo de gauche et moi, ses penchants vieille France, velours de chez Berteil et principes petit bourgeois :«Je roule dans la nouvelle DS de chez Citroën et j’en suis content.

- Hubert, elle ressemble à une DS, comme Ribéry ressemble à Brad Pitt !»

Au téléphone, Hubert pleure, crie, jure, je ne l’ai jamais vu dans cet état : «Guéant est un mafieux de la pire espèce, formé à l’école Pasqua, même son propre cœur ne le supporte plus. Cet été, en guise de protestation, il s’est arrêté de battre !» Hubert qui se met à parler comme Didier Porte, l’heure est grave, je prends ma voiture et je fonce chez lui, rue Daumier.

Lorsque j’arrive, Hubert, le poing levé, debout sur son balcon, chantel’Internationale ! Du jamais-vu dans ce quartier paisible du XVIe. Je me dis qu’il va se faire expulser, lyncher par ses voisins et là, surprise, d’autres personnes l’imitent et reprennent en chœur l’Internationale. Des «Mélenchon président» fusent, la rue Daumier est au bord de l’insurrection.

Je ferme la fenêtre et gifle Hubert pour qu’il reprenne ses esprits. Puis, je lui lis, de force, un édito d’Yves Thréard et deux de Gérard Carreyrou, de vrais tracts indigestes, mais un remède de cheval, je dois lui sauver la vie ! «Saloperie de socialiste !» hurle-t-il. Ça y est, l’édito d’Yves Thréard fait son effet, je retrouve mon Hubert. Il me confie qu’il est désespéré, qu’il veut résilier son abonnement au Figaro, retirer ses enfants des scouts de France et vendre sa DS. Quant à la visite du musée Chirac, prévu en Corrèze, pour leurs vingt ans de mariage avec Suzanne, il n’en est plus question. «Va au musée Balladur, il vient d’ouvrir à Palerme, rue Corleone. L’entrée se paye uniquement en liquide et c’est gratuit si t’as un casier judiciaire !»

Hubert n’a plus le cœur à rire. Dans sa famille, on vote à droite de père en fils, c’est une tradition, une jolie droite sincère et intègre.

«Arrête de pleurer, Hubert, t’es pas tout seul [je ne sais pas pourquoi, je me suis mis à citer Brel ]. Il y a eu de bonnes choses de faites sous Sarko, tout n’est pas à jeter !

 

- Cite-m’en une, une seule ! - La gestion de la grippe A, souviens-toi, entre deux week-ends à l’œil chez Ben Ali, MAM revenait à Paris animer des points presse avec Bachelot qui roulait de grands yeux pour nous effrayer. On devait tous crever… et bien on s’en est sorti, on est vivant !

- Arrête, ça a été un gâchis phénoménal, vingt millions de doses détruites, 400 millions d’euros à la poubelle ! Ils auraient dû la piquer vraiment Roselyne, lui faire une "Troy Davis". - Arrête Hubert, je veux bien que tu sois désespéré, mais il y a des limites, même moi, je n’oserais pas !»

 

 

Dehors, le jour se lève, j’ai revisité tout le quinquennat présidentiel, tâché de trouver des points positifs… en vain. J’abats alors ma dernière carte : le bébé !

«Il va y avoir la naissance Hubert, pense au bébé, un nourrisson c’est mignon, c’est craquant, ça réconcilie tout le monde !

- J’y crois plus. Ça va foirer comme d’hab, il aura les tics de son père et la voix de sa mère.

- Hubert, tu es odieux, on parle d’un tout-petit !

- Et puis, va lui trouver un parrain dans l’entourage du Président, quelqu’un qui n’est pas mis en examen, ou condamné, c’est impossible !

- On en choisira un qui est déjà en prison, comme ça, il n’y aura pas de mauvaises surprises. Il y a une jolie chapelle à Fleury-Mérogis, on le baptisera là-bas !»

Hubert est maintenant blotti dans mes bras et je lui caresse doucement la tête :

«Ressaisis-toi mon Hub, souviens-toi de la droite de notre enfance, souviens-toi de Pompidou récitant des vers de Paul Eluard pour répondre à un journaliste : "Comprenne qui voudra / Moi mon remords ce fut / La victime raisonnable / Au regard d’enfant perdue / Celle qui ressemble aux morts / Qui sont morts pour être aimés."»

Hubert s’est endormi bercé par Paul Eluard. Déjà, dans les rédactions, de nouvelles révélations tombent, plus accablantes les unes que les autres. Dans quelques heures, à son réveil, je devrai à nouveau consoler mon ami.

 

Sources : http://www.liberation.fr/chroniques/01012363539-hubert-mon-ami-de-droite-en-pleine-deprime

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 15:19
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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 10:11

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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 06:36

France, terre d'accueil

Courrier reçu d'une personne qui découvre par hasard et avec effarement ce que sont les pratiques du gouvernement de Monsieur Sarkozy et de ses collaborateurs à l'encontre des étrangers. Le crime de la jeune fille qui a été renvoyée au Brésil ? N'avoir pas un €uro sur elle. Rédhibitoire aux yeux du Club des amis du Fouquet's. La honte !

 

 

 

Sources : http://blogs.mediapart.fr/blog/resf-reseau-education-sans-frontieres/090911/france-terre-daccueil

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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 12:36

Manifestation d'opposants au régime de Bachar Al-Assad vivant en Turquie, le 26 août 2011.

Manifestation d'opposants au régime de Bachar Al-Assad vivant en Turquie, le 26 août 2011.REUTERS/MURAD SEZER

 

Figure de l'opposition syrienne à l'étranger, professeur de sociologie politique à l'université Paris-III, Burhan Ghalioun, 66 ans, a été propulsé, lundi 29 août à la tête d'un "conseil national de transition syrien". Une décision prise par les réseaux de coordination de la révolution anti-Assad, dont il a été le premier surpris.

Quel sera le rôle de ce Conseil ?

Après six mois de sacrifice, les jeunes de la révolution sont frustrés à juste titre par l'incapacité de l'opposition officielle à s'unir. Ils ont dressé sans nous consulter une liste de 94 noms, avec un président, un vice-président, etc., qu'ils ont révélée sur Al-Jazira. C'est un honneur et une gêne aussi. Certains noms ne sont pas acceptables et l'appellation même de Conseil national de transition pose problème car il fait référence au modèle libyen. Mon souci sera de faire de cette initiative le point de départ d'un véritable front d'opposition unifié.

Pourquoi l'opposition syrienne peine-t-elle à se fédérer ?

A l'intérieur du pays, l'opposition est minée par son déficit d'organisation et par la méfiance qui règne entre ses chefs. C'est l'héritage de quarante-huit ans de dictature sanguinaire. Personne ne croit à la parole de l'autre. Du coup, l'opposition à l'extérieur s'est mise à organiser des conférences, comme celles d'Antalya et d'Istanbul. Le problème, c'est que ces initiatives sont principalement le fait des Frères musulmans, qui sont les seuls à disposer d'un appareil organisé à l'étranger. Résultat, l'opposition de l'intérieur qui est à majorité laïque, craint l'opposition de l'extérieur, qui est à majorité islamiste. Une bonne partie de la population demeure méfiante à l'égard des Frères musulmans, à qui elle reproche d'avoir déclenché une révolution islamique, sur le modèle iranien à la fin des années 1970. Le régime tirera prétexte de ce soulèvement armé pour éradiquertoute forme d'opposition.

Où en est-on sur le terrain ?

La bourgeoisie de Damas et d'Alep continue-t-elle à soutenir le régime ? Damas est perdue pour le régime. Les hommes d'affaires commencent à s'en dissocier. Même les minorités qui s'inquiètent parfois d'un changement de régime, comme les alaouites [une branche du chiisme, dont le clan Assad fait partie], les druzes et les chrétiens, comprennent qu'il n'est plus dans leur intérêt de s'aligner sur les positions de Bachar. Damas va passer par toutes les étapes qu'ont connues les villes moyennes comme Hama et Homs, où les habitants sont acquis à la révolution, quels que soient leur confession et leur milieu social. Alep bouge aussi mais pas dans la même proportion.

Bachar Al-Assad a cependant survécu au ramadan...

Vendredi 26 août, la police a une nouvelle fois barré la route des manifestants qui marchaient sur la place des Abbassides, dont ils veulent faire le "Tahrir de la Syrie"[la place Tahrir au Caire fut l'épicentre de la révolution égyptienne]. Dès que la police en approche, les forces de sécurité ouvrent le feu comme s'il s'agissait d'une guerre. Mais du fait de cette répression aveugle, le monde a abandonné Bachar. Même la Ligue arabe s'est décidée à le lâcher.

Le Figaro révélait dans son édition du 30 août que même l'Iran a pris contact avec l'opposition...

 La Russie est en train de revoir sa position, et l'Iran un peu aussi. Ils ont compris que Bachar ne pourra pas mettre en œuvre la transition tant il est coupé des réalités. Il faut trouver le moyen d'accélérer ce mouvement.

Quel est l'impact de la chute de Mouammar Kadhafi sur le mouvement de contestation ?

Il est positif et négatif. Positif car il démontre que les dictatures sont vouées àtomber et car il renforce la détermination des opposants à continuer le combat. Négatif car il donne à certains militants l'idée que le modèle libyen peut être tenté. A quoi bon s'accrocher à la non-violence, disent-ils, alors qu'en Libye, la dictature a été liquidée par les armes ? Quelques voix appellent même à une intervention militaire étrangère, ce qui est une pure illusion. Face aux massacres quotidiens, les gens cherchent une solution décisive.

Les sanctions imposées par les pays occidentaux ont-elles un effet ?

On n'en voit pas pour l'instant, ce qui veut dire qu'il faut les renforcer. Il faut punirtous les chefs d'entreprise qui financent la répression, notamment dans le clan Assad.

Propos recueillis par Benjamin Barthe

Sources : http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/08/31/la-ville-de-damas-est-perdue-pour-le-regime-assad_1565709_3218.html#ens_id=1481132

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