Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 15:04
Partager cet article
Repost0
3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 14:15
camping-car-21.jpgcamping-car-copie-1.jpg
Partager cet article
Repost0
3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 11:47
Partager cet article
Repost0
3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 11:23

Envisagez ce type de modéle !camping-car-2.jpg

Partager cet article
Repost0
3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 10:40
drole-de-machine.jpg
Partager cet article
Repost0
3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 10:38
gps.jpg
Partager cet article
Repost0
3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 09:16
Bernard Kouchner et les pieds nickelés de l’ingérence adoptive

Par Benoît Giraud
vendredi 30 novembre 2007 

Bernard Kouchner avait fait du Darfour l’illustration emblématique du devoir d’ingérence. Mais en jetant un pavé monumental dans la mare du " french doctor ", la parodie humanitaire de l’arche perdue a fait la démonstration involontaire d’une logique prise à son propre piège. Car loin d’être les adeptes dévoyés du docteur Kouchner, ces pieds nickelés de l’ingérence adoptive en sont bien les fidèles disciples : las de rester les bras croisés devant ce que leur gourou qualifiait sans ambages de " génocide ", eux, au moins, ils sont passés à l’action.

" Faire du Darfour une priorité reste l’objectif partagé par le ministère que vous représentez et notre organisation humanitaire ", écrivait Eric Breteau au Quai d’Orsay le 13 juillet, à un moment où il préparait ouvertement le kidnapping humanitaire. Une connivence d’ordre pratique qui résultait d’une osmose idéologique parfaitement résumée par Gilbert Collard, l’avocat des inculpés de N’djamena : " Leur opération était un coup d’Etat humanitaire, dans la droite ligne de ce qu’a fait M. Kouchner au Biafra. "

Lors du meeting à la Mutualité en mars dernier, Bernard Kouchner et Bernard-Henri Lévy se livrèrent à des incantations sur le " génocide " perpétré par Khartoum, embrassèrent sur l’estrade les chefs de la rébellion et appelèrent à l’action musclée contre le Soudan. Manifestement, l’engrenage fatal qui conduisit au rapt collectif de l’Est tchadien s’est alimenté à cette rhétorique belliqueuse imitée du néoconservatisme américain.

Il suffit de consulter le site de l’arche de Zoé. Le Darfour y est décrit de façon apocalyptique : un effroyable " génocide " frapperait des " millions " de civils, les " Arabes " extermineraient les " Africains ", et le seul coupable de ces atrocités ne serait autre que la " dictature islamiste soudanaise ". Pour finir, une condamnation rageuse de l’impuissance onusienne, assortie d’un appel à l’action directe pour appliquer le " droit international " en sauvant des milliers d’orphelins.

Mais le plus étrange est que cette frénésie collective n’ait pas été entamée par la volte-face de Bernard Kouchner lui-même. Car le génocide dénoncé en mars disparut comme par enchantement avec le printemps, lorsque le transfuge socialiste arriva aux affaires. De retour de Khartoum, le nouveau ministre s’empressa de préciser que la France, à l’instar de l’ONU, refusait de parler de " génocide " au Darfour. Comprenne qui pourra. Les illuminés de l’arche, eux, manquèrent l’épisode. Et l’hystérie interventionniste de la campagne antisoudanaise a déclenché un spectaculaire déni de réalité qui mena tout droit au " coup d’Etat humanitaire ".

Non sans dommages collatéraux pour la politique française. Frustré de ses " corridors humanitaires ", Bernard Kouchner veut convaincre ses partenaires européens de participer à une force multinationale. Au lendemain du fiasco d’Abéché, c’est plutôt mal parti. Et les rodomontades du président français ont eu pour principal effet de jeter de l’huile sur le feu. Effet boomerang d’un activisme qui faisait bon marché de la souveraineté des Etats, le Tchad entend bien prendre une revanche symbolique en faisant respecter la sienne.

Dernier enseignement de cette aventure : la prédilection des forcenés de l’ingérence humanitaire pour la mise en scène, un goût pour le trompe-l’œil qui est l’envers de leur indifférence à la réalité. Car tout était faux dans cette histoire à dormir debout : les enfants n’étaient pas soudanais mais tchadiens, ils n’étaient pas orphelins mais avaient des parents qui les ont laissés partir pour un centre éducatif (parfaitement irréel), et non pour une destination étrangère.

Jusque dans les moindres détails, l’arche mystérieuse a bâti un monde virtuel propice à toutes les manipulations. Elle a adopté un nom d’emprunt pour avoir les coudées franches. Travestissement d’identité, mais aussi maquillage des victimes : les enfants ont été affublés de faux pansements, preuve que l’opération ne pouvait se déployer que dans le mensonge et requérait cet artifice. Au final, et en guise d’action humanitaire, on y découvre avec consternation une sinistre parodie. Le syndrome du sac de riz porté devant les caméras a encore frappé, au risque d’engendrer sa propre caricature.

 

Benoît Giraud
Partager cet article
Repost0
2 décembre 2007 7 02 /12 /décembre /2007 14:04
Chronique
Churchill aurait-il été aussi opiniâtre sans son cigare ?, par Laurent Greilsamer
LE MONDE | 31.12.07 | 13h48  •  Mis à jour le 31.12.07 | 13h48
OAS_AD('Frame1');OAS_AD('Top2');
Augmentez la taille du texte
Diminuez la taille du texte
Imprimez cet article
Envoyez cet article par e-mail
Recommandez cet article
Citez cet article sur votre blog
Classez cet article
Réagissez à cet article
Casanova n'était pas seulement un grand libertin. Il fut aussi, au XVIIIe siècle, un précurseur du mouvement hygiéniste. Charmant et délicat Casanova ! Il ne pouvait souffrir de respirer la fumée du cigare d'un voisin au prétexte que cette fumée-là avait été inhalée par un autre corps que le sien. Casanova se tenait pour un esprit fort et raisonneur, mais on constate en ce point qu'il ne poussait pas son raisonnement à son terme car il aurait dans ce cas purement et simplement arrêté de respirer, et nous aurions été privés de ces Mémoires.

 

if (provenance_elt !=-1) {OAS_AD('x40')} else {OAS_AD('Middle')}
 
Deux siècles plus tard, le voeu de Casanova est exaucé et c'est tout un pan de civilisation (manufacturière, industrielle, sociale, comportementale) qui s'apprête en France, et dans la plupart des pays de l'Europe de l'Ouest, à disparaître lentement et sûrement. Car voilà le tabac définitivement chassé des bars et des restaurants. Dans quelques années, nous regarderons avec une surprise amusée les photos des acteurs des années 1940-1990, cigarette à la main, de tous les artistes et écrivains, de Malraux à Camus, invariablement clopant et devisant, au même titre que nous observons déjà les fumeurs de pipe (Simenon, Sartre, le capitaine Haddock...) comme des originaux et des anciens. Ils avaient le cuir épais, ces grands compulsifs.

Peut-être collectionnerons-nous aussi les cendriers et les briquets, les pipes et les blagues à tabac comme autant de curiosités d'un autre âge, attachant et lointain. Les spécialistes discuteront gravement de l'ancienneté et de la valeur d'un étui à cigarettes de l'entre-deux-guerres. Un historien se penchera sur l'histoire de France depuis le XVIIe siècle et la débitera selon les périodes marquées par l'art de priser, de chiquer ou de fumer. Un autre étudiera l'influence du tabac sur la manière de se comporter en société, sur la mode, sur la manière dont les femmes ont fini par s'approprier, dans les années 1970, ce monde qui leur était interdit. Enfin, le tenant d'une nouvelle discipline empruntant à la médecine, à la sociologie et à l'histoire analysera l'impact de la consommation intensive de tabac dans la prise de décision chez les politiques.

Winston Churchill aurait-il été aussi opiniâtre sans la compagnie de son éternel cigare ? Serait-il parvenu à l'emporter sur ses contradicteurs sans l'appoint de cette source d'enfumage portative ? Ne trouvait-il pas, dans ses moments de doute, un réconfort méconnu dans son havane ? Question centrale, déterminante. De même que l'on peut se demander jusqu'à quel point le tabac, consommé dans les premiers cafés parisiens, n'a pas joué un rôle dans l'émergence puis l'épanouissement de la démocratie. Ou encore si son usage massif dans les réunions et les assemblées générales des associations et mouvements ouvriers n'a pas servi de carburant méconnu à la révolution. Il faudra bien un jour s'interroger sur la puissance excitante et mobilisatrice du tabac, sur la fraternité inhérente au partage des cigarettes et sur la capacité d'envoûtement des volutes de fumée. Imagine-t-on Che Guevara ou Fidel Castro sans un cigare ? Non, bien sûr ! Et qui peut dire si sans lui le sort de la révolution n'en eût pas été changé ?

La lente disparition du tabac de notre horizon sera donc historique. Et l'on peut se demander s'il s'agit d'un mouvement unique ou si, au contraire, il sera suivi de répliques comme savent en générer les séismes. Certains doivent déjà songer à demander l'interdiction du café, ce dangereux breuvage lui aussi importé des "Amériques" et coupable, forcément coupable de nombreux malaises cardiaques. Pourrait venir aussi l'heure fatidique du chocolat, paré de toutes les vertus au siècle des Lumières, et pourtant aujourd'hui si contradictoire avec nos régimes. Le chocolat ? Ah ! non, pas le chocolat ! Bonnes fêtes alors.

Laurent Greilsamer
Article paru dans l'édition du 01.01.08.
Partager cet article
Repost0
1 décembre 2007 6 01 /12 /décembre /2007 10:42
Sept morts dans une attaque contre un hôpital de MSF au Soudan
Reuters 30.11.07 | 20h38
OAS_AD('Frame1');
Agrandir la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Imprimer cet article
Sept personnes ont été tuées jeudi dans des violences tribales qui se sont déclenchées dans un hôpital de Médecins sans frontières à Bor, au Sud-Soudan. MSF a annoncé vendredi que parmi les victimes se trouvaient un employé soudanais de l'ONG et son père. Quatre des victimes, dont James Agut, agent de sécurité de l'ONG, se trouvaient dans une voiture à l'intérieur de l'enceinte gérée par MSF. Une foule d'assaillants les ont extraits du véhicule avant de les battre à mort, indique l'ONG dans un communiqué. Trois autres Soudanais ont également été battus à mort à l'extérieur du campement de MSF, a-t-on appris de source soudanaise autorisée. "La foule est entrée de force dans le campement de MSF, a vu les gens réfugiés dans une voiture, a brisé les vitres puis battu les passagers à mort. Quatre ont été tués. Trois autres l'ont été à l'extérieur", a déclaré Philip Thon Leek, gouverneur de l'Etat de Jonglei, où les violences se sont déroulées. Quatre autres personnes se trouvaient dans la voiture, dont une a été blessée. Les trois autres, dont un bébé, sont indemnes, ajoute MSF, qui qualifie l'événement d'"acte inacceptable". CONFLIT TRIBAL "Ces assassinats diminuent notre capacité à fournir des soins de santé à l'hôpital de Bor, où étaient réalisées 250 consultations et trois interventions chirurgicales par jour", déclare l'ONG dans un communiqué mis en ligne sur son site internet. "L'irrespect dont ont fait preuve ces personnes en important leurs rivalités dans l'hôpital et dans l'enceinte de MSF est absolument intolérable", a déclaré Meinie Nicolai, directrice des opérations de MSF à Bruxelles. Cet affrontement découle d'un conflit ethnique entre deux tribus qui a éclaté mercredi à propos d'un litige lié au bétail. Selon Philip Thon Leek, 27 personnes ont été tuées et 39 blessées mercredi dans ce conflit entre la tribu Murle et les Bor Dinka. Des blessés des deux camps ont été transportés dans le même service de l'hôpital de Bor, provoquant ainsi un nouvel affrontement. MSF indique que la majorité de son personnel sur place a été évacuée de Bor, mais qu'une petite équipe est maintenue pour réduire l'impact de l'interruption de soins médicaux. Des soldats ont été déployés dans la région, dominée par les Bor Dinka. Plusieurs Murle prévoient de quitter la ville de Bor, a indiqué Leek.
if (provenance_elt !=-1) {OAS_AD('x40')} else {OAS_AD('Middle')}
Partager cet article
Repost0
1 décembre 2007 6 01 /12 /décembre /2007 10:01

Noviembre 30 de 2007

'Aquí vivimos muertos', dice Ingrid Betancourt en la carta que le envió a su madre

Clic para ampliar
Ingrid Betancourt, secuestrada por las Farc.
Información relacionada
 

"Estoy mal físicamente. No he vuelto a comer, el apetito se me bloqueó, el pelo se me cae en grandes cantidades", dice en otro de los apartes de su misiva, que transcribimos.

"Este es un momento muy duro para mí. Piden pruebas de supervivencia a quemarropa y aquí estoy escribiéndote mi alma tendida sobre este papel. Estoy mal físicamente. No he vuelto a comer, el apetito se me bloqueó, el pelo se me cae en grandes cantidades.

No tengo ganas de nada. Creo que eso es lo único que está bien, no tengo ganas de nada porque aquí en esta selva la única respuesta a todo es 'no'. Es mejor, entonces, no querer nada para quedar libre al menos de deseos. Hace 3 años estoy pidiendo un diccionario enciclopédico para leer algo, aprender algo, mantener la curiosidad intelectual viva. Sigo esperando que al menos por compasión me faciliten uno, pero es mejor no pensar en eso.

De ahí para adelante, cualquier cosa es un milagro, hasta oírte por las mañanas porque el radio que tengo es muy viejo y dañado.

Quiero pedirte mamita linda que le digas a los niños que quiero que me manden tres mensajes semanales (...) Nada trascendental, sino lo que puedan y se les ocurra escribir de afán (...) No necesito nada más, pero necesito estar en contacto con ellos. Es la única información vital, trascendental, imprescindible, lo demás ya no me importa (...).

Como te decía, la vida aquí no es vida, es un desperdicio lúgubre de tiempo. Vivo o sobrevivo en una hamaca tendida entre dos palos, cubierta con un mosquitero y con una carpa encima, que oficia de techo, con lo cual puedo pensar que tengo una casa.
Tengo una repisa donde pongo mi equipo, es decir, el morral con la ropa y la Biblia que es mi único lujo. Todo listo para salir corriendo. Aquí nada es propio, nada dura, la incertidumbre y la precariedad son la única constante. En cualquier momento dan la orden de empacar y duerme uno en cualquier hueco, tendido en cualquier sitio, como cualquier animal (...) Me sudan las manos y se me nubla la mente y termino haciendo las cosas dos veces más despacio que lo normal. Las marchas son un calvario porque mi equipo es muy pesado y no puedo con él (...) Pero todo es estresante, se pierden mis cosas o me las quitan, como el bluyin que Mela (Mélani) me había regalado en Navidad, con el que me cogieron. Lo único que he podido salvar es la chaqueta, ha sido una bendición, porque las noches son heladas y no he tenido más que echarme encima.

Antes disfrutaba cada baño en el río. Como soy la única mujer del grupo, me toca prácticamente vestida: shorts, brasier, camiseta, botas. Antes me gustaba nadar en el río hoy ni siquiera tengo alientos para eso. Estoy débil, friolenta, parezco un gato acercándose al agua. Yo que tanto he adorado el agua, ni me reconozco. (...) Pero desde que separaron los grupos no he tenido ni el interés ni la energía para hacer nada. Hago algo de estiramiento porque el estrés me bloquea el cuello y duele mucho.

Con los ejercicios de estiramiento, el split y demás logro aliviar un poco la tensión en el cuello. (...) Yo trato de guardar silencio, hablo lo menos posible para evitar problemas. La presencia de una mujer en medio de tantos prisioneros que llevan 8 y 10 años cautivos es un problema (...) En las requisas le quitan a uno lo que uno más quiere. Una carta que me llegó tuya me la quitaron después de la última prueba de supervivencia en el 2003. Los dibujos de Natasha y Stanis, las fotos de Mela y Loli, el escapulario de mi papá, un programa de gobierno con 190 puntos, todo me lo quitaron. Cada día me queda menos de mí misma. Algunos detalles ya Pinchao te los contó. Todo es duro.

Es importante que le dedique estas líneas a aquellos seres que son mi oxígeno, mi vida. A quienes me mantienen con la cabeza fuera del agua, no me dejan ahogarme en el olvido, la nada y la desesperanza. Ellos son tu, mis hijos, Astrica y mis chiquitines, Fab, tía Nancy y Juangui.

Todos los días estoy en comunicación con Dios, Jesús y la Virgen (...) Aquí todo tienen dos caras, la alegría viene y luego el dolor.
La felicidad es triste. El amor alivia y abre heridas nuevas... es vivir y morir de nuevo. Durante años no pude pensar en los niños y el dolor de la muerte de mi papá copaba toda la capacidad de aguante. Llorando pensaba en ellos, sentía que me asfixiaba, que no podía respirar. Entre mí me decía: "Fab está ahí, él cuida de todo, no hay que pensarlo ni hay que pensar". Casi me enloquezco con la muerte de mi papá. Nunca supe cómo fue, quiénes estaban, si me dejó un mensaje, una carta, una bendición. Pero lo que ha aliviado mi tormenta es pensar que se fue confiando en Dios y que allá volveré a abrazarlo. De eso estoy segura. Sentirte fuerte ha sido mi fuerza. Yo no vi mensajes sino hasta que me unieron con Lucho, Luis Eladio Pérez, el 22 de agosto del 2003. Fuimos amigos entrañables, nos separamos en agosto. Pero durante ese tiempo él fue mi apoyo, mi escudero, mi hermano (...).

Tengo en mi memoria cada una de las edades (de mis hijos). En cada cumpleaños les canto el Happy Birthday. Solicito que me permitan hacer una torta. Pero desde hace tres años siempre que pido, la respuesta es no. Igual, si traen una galleta o una sopa cualquiera de arroz y fríjol, que es lo usual, con eso hago de cuenta que es una torta y les celebro en mi corazón su cumpleaños.

A mi Melelinga (Melanie); mi sol de primavera, mi princesa de la constelación del cisne, a ella que tanto adoro, quiero decirte que soy la mamá más orgullosa de esta tierra (...) Y si tuviera que morir hoy, me iría satisfecha con la vida dándole gracias a Dios por mis hijos. Estoy feliz con su master en N.Y. Eso es exactamente lo que yo le hubiera aconsejado (...) Pero ojo, es muy importante que haga su DOCTORADO. En el mundo de hoy, hasta para respirar se necesitan credenciales (...) No me voy a cansar en insitirle a Loli (Lorenzo) y Mela que no claudiquen hasta obtener su PhD. Quisiera que Mela me lo prometiera (...).

(Le da muchos consejos a Melanie y concluye) Siempre te he dicho que eres lo mejor, mucho mejor que yo, algo así como la mejor versión de lo que yo quisiera ser. Por eso, con la experiencia que he acumulado en mi vida y en la perspectiva que da del mundo mirarlo desde la distancia, te pido mi vida que te prepares para llegar a la cumbre.

A mi Lorenzo, mi Loli Pop, mi ángel de luz, mi rey de aguas azules, mi chief musician que me canta, y me encata, al dueño de mi corazón, quiero decirle que desde el día en que nació hasta hoy ha sido mi manantial de alegrías. Todo lo que viene de él es bálsamo para mi alma, todo me reconforta, todo me apacigua, todo me da placer y placidez (Asimismo le dedica varios párrafos a su hijo Lorenzo). Al fin pude oírle la voz, un par de veces este año. Me dio temblor de la emoción. Es mi Loli, la voz de mi niño, pero ya hay otro hombre encima de la voz de niño. Una ronquera de hombre-hombre, como la de mi papá. (...) El otro día recorté una foto en la prensa, que llegó de casualidad. Es una propaganda de un perfume de Carolina Herrera '212 Sexy men'. Sale un muchacho joven y pensé: así debe estar mi Lorenzo. Y la guardé
(...) Tienen la vida pendiente, busquen llegar a lo más alto, estudiar es crecer, no solo por lo que se aprende intelectualmente, sino por la experiencia humana, la gente alrededor de uno que lo alimenta emocionalmente para tener cada día mayor control sobre uno mismo, y espiritualmente, para moldear un mayor carácter de servicio a los demás, donde el ego se reduzca a su más mínima expresión y se crezca en humildad y fuerza moral. Una va con otra. Eso es vivir, crecer para servir (...).

A mi Sebastián adorado, mi pequeño príncipe de viajes astrales y ancestrales. ¡Tanto que quiero decirle! Primero, que no quiero irme de este mundo sin que él tenga el conocimiento, la certeza y la confirmación de que no son 2, sino 3 mis hijos del alma (...) Pero con él tendré que desenredar años de silencios que me pesan demasiado desde el cautiverio. Decidí que mi color favorito es el azul de sus ojos (...). Por si acaso no llego a salir de aquí, te lo escribo para que lo guardes en tu alma, mi Babon adorado, y para que entiendas, lo que yo entendí cuando tus hermanos nacieron, y es que siempre te he querido como al hijo que eres y que Dios me dio. Los demás son formalidades.

(Luego le dedica otros párrafos a Fabrice Delloye, el padre de sus hijos) Yo sé que Fab ha sufrido mucho por mí. Pero que su sufrimiento tenga alivio en saber que él ha sido fuente de paz para mí. (...) Dile a Fab que en él me recuesto, sobre sus hombros lloro, en el me apoyo para seguir sonriendo de tristeza, su amor me hace fuerte. Porque está él al frente de las necesidades de mis hijos, puedo terminar de respirar sin que me duela tanto la vida. (...)

A mi Astrica, tantas cosas que no sé por donde empezar. De pronto decirle que su "hojita de vida" me salvó durante el primer año de secuestro, durante el año de duelo de mi papá. (...)
Necesito hablar con ella de todos estos momentos, y abrazarla y llorar hasta que se me agote el pozo de lágrimas que tengo en el cuerpo. En todo lo que hago durante el día está ella como referencia. Siempre pienso, "Esto lo hacía con Astrid cuando éramos chiquitas", o "esto lo hacía Astrid mejor que yo" (...) La he oído varias veces por radio. Siento mucha admiración por su impecable expresión, por la calidad de su reflexión, por el dominio de sus emociones, por la elegancia de sus sentimientos. La oigo y pienso: "Yo quiero ser así" (...). Me imagino cómo gozan con Anastasia y Stanis (sobrinos de Ingrid). Como me ha dolido que me quitaran sus dibujos. El poema de Anastasia decía, "por un golpe de suerte, por un golpe de magia o un golpe de Dios, en tres años o 3 días estarás de vuelta con nosotros". Y el dibujo de Stanis era un rescate con helicóptero, yo dormida en una caleta igualita a las de aquí, y él era mi salvador. (Luego agradece a otros familiares).

Mamita, son tantas las personas a las cuales quiero darles las gracias por acordarse de nosotros, por no habernos abandonado. Durante mucho tiempo hemos sido como los leprosos que afean el baile, los secuestrados no somos un tema "políticamente correcto", suena mejor decir que hay que ser fuertes frente a la guerrilla aún sin sacrificar algunas vidas humanas. Ante eso, el silencio. Solo el tiempo puede abrir las conciencias y elevar los espíritus. Pienso en la grandeza de los Estados Unidos, por ejemplo. Esa grandeza no es el fruto de la riqueza en tierras, materias primas, etc, sino el fruto de la grandeza de alma de los líderes que moldearon la Nación. Cuando Lincoln defendió el derecho a la vida y a la libertad de los esclavos negros de América, también se enfrento con muchos Floridas y Praderas.
Muchos intereses económicos y políticos que consideraban que eran superiores a la vida y a la libertad de un puñado de negros. Pero Lincoln ganó, y quedó impreso en el colectivo de esa nación la prioridad de la vida del ser humano sobre cualquier otro interés.
En Colombia todavía tenemos que pensar de dónde venimos, quiénes somos y a dónde queremos ir. Yo aspiro a que algún día tengamos esa sed de grandeza que hace surgir a los pueblos de la nada hacia el sol. Cuando seamos incondicionales ante la defensa de la vida y de la libertad de los nuestros, es decir, cuando seamos menos individualistas y más solidarios, menos indiferentes y más comprometidos, menos intolerantes y más compasivos. Entonces ese día seremos la nación grande que todos quisiéramos que fuéramos. Esa grandeza está ahí dormidita en los corazones. Pero los corazones se han endurecido y pesan tanto que no permiten sentimientos elevados. Pero hay mucha gente que yo quisiera agradecer porque están contribuyendo a despertar los espíritus y a engrandecer a Colombia. No puedo mencionarlos a todos pero sí a algunos (menciona al ex presidente López "y en general a los ex presidentes liberales", a Hernán Echavarría, a los familiares de los diputados, a Monseñor Castro y al Padre Echeverri).

Mamita, ay vinieron por las cartas. No voy a alcanzar a escribir todo lo que quisiera. A Piedad y a Chávez todo, todo mi afecto y mi admiración. Nuestras vidas están ahí, en el corazón de ellos, que sé que es grande y valeroso. (les dedica de a párrafo de agradecimiento a Chávez, a Álvaro Leyva, a Lucho Garzón y a Gustavo Petro, y luego menciona a periodistas).

Mi corazón también le pertenece a Francia (...) Cuando la noche era la más oscura, Francia fue el faro. Cuando era mal visto pedir nuestra libertad. Francia no se calló. Cuando acusaron a nuestras familias de hacer daño a Colombia, Francia les dio apoyo y consuelo.

No podría creer que es posible algún día libre de aquí, si no conociera la historia de Francia y de su pueblo. Le he pedido a Dios que me cubra de la misma fuerza con la que Francia ha sabido soportar la adversidad para sentirme más digna de ser contada entre sus hijos. Quiero a Francia con el alma, las voces de mi ser buscan nutrirse de los componentes de su carácter nacional, siempre buscando guiarse por principios y no por intereses. Quiero a Francia con mi corazón, porque admiro la capacidad de movilización de un pueblo que como Camus entiende que vivir es comprometerse. (...) Todos estos años han sido terribles, pero no creo que podría seguir aún viva sin el compromiso que nos brindaron a todos los que aquí vivimos muertos.

(...) Sé que lo que estamos viviendo está lleno de incognitas, pero la historia tiene su propios tiempos de maduración, y el presidente Sarkozy está parado en el meridiano de la historia. Con el presidente Chávez, el presidente Bush y la solidaridad de todo el continente podríamos presenciar un milagro.

Durante muchos años he pensado que mientras esté viva, mientras siga respirando, tengo que seguir albergando la esperanza. Ya no tengo las mismas fuerzas, ya me cuesta mucho trabajo seguir creyendo, pero quería que sientan que lo que han hecho por nosotros marca la diferencia. Nos hemos sentido seres humanos (...). Mamita tendría más cosas para decirte. Explicarte que hace tiempo no tengo noticias de Clara y de su bebé (...). Bueno, mamita, Dios nos ayude, nos guíe, nos dé paciencia y nos cubra. Por siempre y para siempre.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Jean Louis ALONSO, coups de cœur et coups de gueule ! Voyage intérieur !
  • : Voyages aux 4 coins de la planète mais aussi "Voyages Intérieurs" États d'âme et coups de gueule
  • Contact

Recherche

Archives