15 avril 2007
7
15
/04
/avril
/2007
14:50
CARNET DE VOYAGE 2006-2007.
Cinquième épisode : « Inch Allah ! »
C’est donc à la porte du consulat d’Algérie à Sebha que nous allons frapper « Inch Allah ! ». Nous sommes (MD & Damien) bien reçu par le consul qui nous informe qu’il n’est pas habilité à nous délivrer les visas. En face du consulat une pâtisserie, la porte s’ouvre et une petite libyenne nous offre des gâteaux ! Un régal ! Sebha est réputé pour la qualité et la diversité de ses pâtisseries, nous en profitons puis décidons de remonter vers Tripoli : direction l’ambassade d’Algérie ou Enaramas nous attend. « Inch Allah »
Nous n’avons aucune certitude et espérons que notre agence va faire tout son possible pour que nous puissions prolonger vers le sud, nous étudions la possibilité de revenir en France et de descendre au Niger par le Maroc et le Mali, P & MD n’envisagent pas cet itinéraire et préfèrent rester en France ou repartir vers l’Egypte ; Damien et moi, nous irons de toute façon « Inch Allah »
Remontée rapide par le goudron, par bonheur la rte Nord Sud Sebha Tripoli est parfaitement balisée de nuit, pas ou très peu de circulation.
Le lendemain matin, guidé par Enaramas qui se pomme dans Tripoli nous arrivons enfin à l’ambassade d’Algérie et sur le trottoir remplissons nos formulaires ; JMR a décidé de ne pas nous suivre, il remontera en France et Damien viendra avec moi. « Inch Allah ». Devons repasser dans 3 ou 4 jours pour récupérer nos passeports et les visas ! Profitons de ces quelques jours d’attente pour visiter Tripoli dans un premier temps puis direction Lepsis Magna, nous descendons à l’hôtel « Machin » 20 kms avant Lepsis au niveau du contrôle routier. Hôtel et bivouac dans une palmeraie en bord de mer. « On » se baigne et je pêche ! Bel endroit un peu crade mais bel endroit tout de même.
En principe, les Visas, c’est pour samedi ! « Inch Allah »
A Tripoli, MD & P s’occupent des passeports. Ils ressortiront de l’ambassade avec les VISAS ! Très grand soulagement, on va pouvoir continuer. Le hasard nous rapproche de Françoise B et de ses amis « Expat ». Apéro chez Françoise, bons mots et éclats de rire puis « Vraie Choucroute » chez Chantal avec Sylvaner bien frais (valise diplo oblige !) Moment délicieux, que du bonheur ! Merci à vous Françoise & Chantal !
Nous apprenons que les jeunes belges avec qui nous avons voyagé à l’aller sur Marseille Tunis ont fait les cons à la frontière Libye Niger et ont été refoulés ! Ça a frôlé l’incident diplomatique.
Nous quittons à regret Françoise et ses amis direction la Tunisie.
Dimanche 20 novembre, sommes à Douz. Pour info n’allez pas dîner au Restaurant des Palmiers, c’est vraiment dégueulasse !
JMR nous a quitté, je partage désormais le volant avec Damien B.
Demain, passage en Algérie, le guide devrait être là. « Inch Allah »
Tout baigne mais je ne sais pas encore avec qui je vais remonter. Sûrement tout seul et je trouve ça un peu triste après tout le mal que je suis donné pour préparer ce voyage et constituer ce groupe.
Arrivée frontière Tunisienne à 8h30, à 9h sommes libérés. 2’ + tard la frontière algérienne, pas tout à fait la même ambiance quoique les Algériens font de leur mieux pour être accueillants.
Nous attendons le guide, il arrive à 10h 30, 1h + tard les formalités de douane et de police sont terminées ; on nous demande le carnet international de vaccination, parait que le vaccin fièvre jaune est obligatoire : ça tombe bien, nous avons tous ça !
Libérés ? NON ! nous devons passer par le poste de gendarmerie on le guide doit établir la « Feuille de Route ». Vrai départ pour le sud à 14h ! « Inch Allah ».
Le guide algérien qui n’a de guide que le nom est fort sympathique et nous facilite le passage aux nombreux contrôles rencontrés sur la rte du sud ; il nous coûte 35 € / jour ; ça fait moins de 6 € chacun ! Pas grand chose à voir dans la descente jusqu’à Illizi ; nous avalons les kms, (le 22 nov, 748 kms à 87.1 km/h, vitesse max : 121.4). Sommes obligés de bivouaquer à proximité de la rte ! Ici 8 litres de GO pour 1 € !
Avec Damien, discutons beaucoup et nous nous rendons à l’évidence, le plus court et le moins cher (même en intégrant le prix du guide) pour rejoindre Agadez mais également Niamey c’est de faire un Marseille Alger puis Tam, Arlit.
Bivouac au sud d’Illizi, le guide panique à l’idée de poser le camp loin de la rte. Impossible de revenir sur les lieux ou en 2002 j’avais bivouaqué avec Claude sur la piste de Garat.
Aujourd’hui vendredi 24 nov, nous traversons le Fatnoun. La descente me parait moins difficile et hostile qu’en 2002. 200 Kms jusqu’à l’oued Dider, c’est magique. Vu une guelta remarquable ?
Sommes à Zaouatalaz (encore un contrôle !) Rapide mais rebelote à Djanet, ça commence à être un peu chiant !
Camping de Djanet ou, il y a 4 ans je m’étais senti rejeté par mes compagnons de voyage. Aujourd’hui, je suis bp + serein et même si quelques réflexions fusent, je suis bp moins sensible.
La rte jusqu’à Djanet est de toute beauté et la ville bien moins « Moche » qu’elle m’était apparue la première fois.
Avec Damien qui partage mon auto depuis la Tunisie, pas de Pb, nous nous entendons très bien, avec les autres compagnons de voyage également. Les coups de fil avec « D » st extrêmement laconiques et aucun mot tendre ne sont échangés. Je me demande bien ce que je vais devenir à mon retour ? C’est pour moi une vraie question que je zappe le + rapidement possible.
4 semaines que nous voyageons ! Sommes dans la Tadrart au Sud Est de Djanet
Hier soit thé du Touareg guide. Je commence à être un peu fatigué, j’accepte moins les réflexions et sarcasmes de mes compagnons de voyage. J’ai hâte d’arriver à Agadez.
Merveilleux sites dans le Tadrart mais on s’arrête trop à mon goût sur des gravures et peintures rupestres qui se ressemblent toutes ; quelle est la part de « Fausses Gravures » ?
Pas un chat ds ces contrées, seuls les « Moula moula » nous escortent, ils sont partout et pas craintifs.
Ces lieux sont magiques. Avons rencontré des suisses qui marchent à pied. Hier, petit accrochage avec Jacques mais ça n’a pas eu de suite. Nous nous sommes arrêtés à 13h et mes compagnons de voyage sont montés sur une dune de l’erg Tin Merzouga. Suis resté en bas et j’ai taquiné une vipère à corne. Nombreux fragments de poteries anciennes (5000 ans d’après Damien)
Aujourd’hui retour vers Djanet, Jacques part devant comme un fou et casse les supports de son lit, le guide en est quitte pour la peur. « Inch Allah »
Damien installe TTQV sur le PC. Ça parait plus fiable que OziE mais moins intuitif, je vais pouvoir me mettre au boulot ; très bonne journée même si je râle un peu. J’ai très mal au dos.
Nous reprenons la rte du Sud et c’est plutôt Est en fait ; goudron jusqu’à Zaouatalaz puis nous jardinons un peu avant de prendre la bonne direction vers Serouenout. Aucun pb, une nouvelle rte est en construction à partir de Ideles, c’est un billard puis ça se corse un peu, difficile de prendre sud, « re-jardinage ». Enfin ça y est, la piste est cassante, peu fréquentée mais nous aimons beaucoup. Arrivons sur un coin de bivouac remarquable, sable, palmiers, ruisseau, etc ! Y a même du bois et faisons un bon feu, fait pas chaud. Au petit matin – 3°C, givre sur les tentes ! Dans la descente vers Tam, nous croisons un troupeau de chameaux comme disent tous les africains ! En fait ce sont des dromadaires.
Tam, rien à dire, si ce n’est que nous faisons les vidanges et repartons le lendemain pour In Guezam. Bivouac peu avant la frontière nigérienne dans un très bel endroit. On peut maintenant faire la descente depuis Tam dans la journée, goudron 130 kms avant la frontière, Un pseudo ami du guide nous affirme qu’un guide est obligatoire pour le sud, nous sommes sceptiques, nous sentons que nous nous faisons baiser mais ne prenons pas les moyens de vérifier ! « Inch Allah » Avoir confiance ? Pourquoi pas ! Mais toujours vérifier !
Frontière algérienne, le fonctionnaire de police n’a pas le sourire facile, Jacques est très énervé et me reproche de « Tirer la couverture à moi », je ne vois vraiment pas ce qui motive ce coup de gueule. Damien, MD & P n’interviennent pas ! …………. Par lâcheté ou par soucis d’apaisement ? Arrivons à Assamaka, Damien s’occupe de tout et il le fait fort bien, de toute façon il adore ça et a besoin d’être indispensable ou au moins utile ! « Inch Allah ».
Ça y est nous sommes au Niger !
Fin du cinquième épisode. A suivre . . .
Partager cet article
/image%2F1540239%2F20160208%2Fob_2efeaa_p1030686.JPG)