Au commencement, l’Union pour la Méditerranée (UPM) était un grand projet. Suggérée à Nicolas Sarkozy par Henri Guaino, son conseiller spécial, l’Union est l’une des promesses de campagne de 2007. L’idée initiale est de rassembler les États riverains de la Méditerranée. “C’est d’abord aux pays méditerranéens eux-mêmes de prendre en main la destinée que la géographie et l’histoire leur ont préparée” déclare Nicolas Sarkozy lors d’un discours à Toulon en février 2007. Le 13 juillet 2008, le sommet de Paris crée officiellement l’Union pour la Méditerranée, au terme d’âpres négociations entre partenaires européens.
Angela Merkel, la chancelière allemande, s’oppose à une Union des seuls pays riverains. Le Président français nouvellement élu revoit sa copie. L’UPM intègrera bien les 27 Etats membres de l’Union Européenne en plus des pays riverains. Elle remplace et entend relancer le processus de Barcelone, lancé en 1995. Le dialogue sur la sécurité et les questions économiques, sociales et culturelles sont au cœur de ce premier partenariat entre les deux rives. Son successeur, l’UPM se concentre sur “les dynamiques économiques” selon Jean-Baptiste Buffet, chercheur associé au think tank Thomas More.
- En bleu, les Etats de l’UE. En jaune, les Etats de l’UPM. En jaune hachuré, le statut d’observateur
-
- La suite sur :
- Auteur : Pierre Alonso