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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 17:35

 

De Bamako à  Tanger du 2 au 22 fév.

 

Nous ne partons pas très tôt de BKO en ce vendredi 3 février, la circulation est dense et la route de Ségou pas si facile que ça à trouver. BKO ressemble à une métropole occidentale, routes à 4 voies, échangeurs, feux tricolores (ici on les respecte !) et circulation dense. La route jusqu’à Teryia Bugu au nord de Bla est dangereuse, parfois étroite, les bus et camions y circulent à vive allure, les dépassements hasardeux et les croisements demandent beaucoup de concentration eu égard au délabrement du goudron sur les bords. Quelques taxis brousses en panne, les voyageurs attendent à l’ombre, qd il y en a. A 18h nous quittons le goudron pour une heure de bonne piste mais nous arrivons de nuit et j’avoue ne pas avoir apprécié les derniers kms ds la poussière de Jérôme. Mais Teriya Bugu est un lieu magique au bord de la rivière Bani, affluent droit du Niger, passant à Djenné et le rejoignant à Mopti. Toutes les infos sur Teriya Bugu sont sur ce lien.

 

Obligés et à regret nous quittons ce très bel endroit en longeant la rivière Bani, Jérôme a préparé un bel itinéraire pour rejoindre plus au nord Markala, au bord du Niger ; nous avons baptisé cette piste « La piste des Baobabs ». Ils sont omniprésents et forment une véritable forêt où ils sont les seuls, régnants en maîtres. Petits villages aux cases rondes, toits de pailles, champs de mil. L’ambiance des bivouacs est toujours aussi sympa et animée, ce soir « Choucroute et vin blanc »

 

La piste le long du fleuve jusqu’à Dourou est large et agréable, beaucoup de vent et peu de visi, puis ça se gâte, nous jardinons mais atteignons en fin de journée Djenné, sommes submergé par les guides et autres gardiens, nous nous réfugions rapidement à l’auberge Djenné Djenno tenu par la belle suédoise Sophie. Il fait un froid de canard, pas plus de 15°C. Le lendemain, la ville est perdue dans le vent de sable mais courageusement nous visitons derrière un guide de qualité, c’est lundi, jour de marché, nous en profitons mais sommes complètement gelés. Voir ici les photos de Djenné.

 

 

Direction Mopti et le café Bozo, complètement déserté depuis plusieurs mois, on ne s’éternise pas, il fait trop froid, la berge opposée est à peine visible. Cap sur Sévaré et Bandiagara, nous bivouaquons dans les champs de mil, la soirée sera vite expédiée, Jérôme et Martine sont « Blottis » contre leur voiture, je m’enferme à l’intérieur de mon 78. Il nous semble que ça se calme un peu le lendemain matin et que le soleil va percer ! Tiens dans tes rêves ! Nous ne verrons pas grand chose de la descente de la falaise en direction de Kani Kombolé mais  Endé est là à 2 pas, nous y passerons 3 nuits.

 

Première mission, visiter les travaux de reconstruction du barrage financé par l’asso « Un Jardin au Mali »,  Nous constatons que ça travaille dur, une cinquantaine de locaux creusent, bétonnent et transportent pierres et sable de 8h à 16h pour 1250 FCFA par jour ( 1€ = 655 FCFA). Nous promettons de repasser avant de partir. Direction le centre du village chez Soumayla Guindo le Maire, il est absent mais nous rejoindra dés le soir ; nous nous installons dans un petit Campement, « Chez Bouba », il y en a une bonne dizaine à Endé mais ils sont tous vide. Calme, repos, le lendemain le vent s’est calmé et la falaise apparaît à deux pas, nous visitons un peu les quartiers commerciaux de Endé, faisons quelques achats, c’est la désolation, la consternation, les Dogons ne comprennent pas pourquoi les touristes ne viennent plus ou plutôt, avec des mots très convenus, sans agressivité, ils reprochent aux MAE des pays européens cette campagne de désinformation. Le pays est paisible de Bankas à Bandiagara et de Mopti à Ségou ! Le soir grande réunion dans la cour de l’école, le Maire est là ainsi que les chefs coutumiers des différents quartiers, les enseignants et les personnels du centre de santé également. Nous déballons nos caisses, livres, fournitures scolaires, médicaments, compresses, instruments pour soins infirmiers, etc. Moments solennels mais émotionnellement forts, nos liens se tissent encore un peu plus étroitement, nous ne sommes plus des touristes. Puis visite du centre de santé, le personnel ne paraît pas très motivé et il n’y a pas de patient !

 

Le lendemain nous repartons vers le chantier, nous constatons que l’on travaille très sérieusement sur ce barrage qui devrait permettre une retenue d’eau conséquente de plusieurs hectares et contribuer à une remontée importante du niveau d’eau dans les puits, fin des travaux en mars,  balade dans les jardins, tomates, oignons, ail, échalotes, pommes de terre, carottes, etc. Nous profitons d’une balade sympa et sommes attirés par les percussions traditionnelles, un spectacle magique et inespéré s’ouvre à nos yeux. Les « Affaires Culturelles Maliennes » sont là ; on répertorie le patrimoine culturel Dogon, cameraman et preneurs de son sont là . . . nous aussi. Que du Bonheur ! Photos sur ce lien :

 

Ce village est paisible une fois la barrière du « Touriste » franchie, en ce deuxième jour nous croisons les chefs coutumiers que nous avons rencontré hier dans la cour de l’école, des sourires, poignées de main, quelques mots sont échangés. Photos de Endé 

Dernière soirée, Soumayla (Monsieur le Maire) nous offre deux poulets, c’est l’usage,  d’autres cadeaux nous honorerons, statues anciennes et vêtement en Bogolan pour moi !

 

Vendredi 10 février, départ pour Sangha, nous longeons la falaise jusqu’à Banani et remontons sur la plateau, piste caillouteuse mais très belle régions « C’est vert les champs d’oignons ! ». Avions l’intention de rejoindre Douentza mais nous apprenons que la piste est « Gâtée » et plus utilisée depuis longtemps, direction Bandiagara et envisageons de laisser tomber Douentza mais de profiter de la Rive Gauche du fleuve Niger si ttes fois le bac au nord de Mopti nous permet de traverser. Le lendemain Mopti et cette fois il fait beau, le port est animé et magique, la bière au café Bozo fraîche mais il n’y pas de touristes et les petits vendeurs sont excités comme des puces, j’achète un patch work de bazin ! Nous apprenons que la bac de Kobaka traverse mais que le moteur est « Gâté », nous nous rendons sur les lieux et constatons qu’une pirogue avec un petit moteur est à couple et fait traverser le vieux bac ! Deux jours magiques jusqu’à Massina, la traversé de la Diaka à Diafarabé, le territoire des Peuls et des Bozos, quelques « Jardinages » . . .  Peut être le point d’Orgue de ce voyage de 50 jours. Arrivons à Ségou et profitons du marché du lendemain, le festival est proche (15 février) mais Martine et Jérôme ont prévu de regagner Dakar, il est temps de prendre le chemin du retour.

 

Retour à l’auberge Séguéré à BKO, ce matin (Saint Valentin) Jérôme et Martine ont pris la route de Dakar, de mon coté je pars le lendemain, passe sans pb en 20 ‘ la frontière à Gogui, je rejoins Tintane à l’ouest de Ayoun el Atrous où je suis arrêté à un barrage de gendarmerie. Il est 18h on me demande sans que j’ai le choix de bivouaquer là, au bord du goudron, entre boites de sardines et bouteilles en plastique. Le lendemain NKT puis la front Marocaine, pas un chat. Arrivée au Paradis Nomade le 19 fev et à Tanger le 22 ou j’apprends à 19h que la liaison Tanger Med / Barcelone est annulée ! La suite ne fait plus partie du voyage

 

FIN

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commentaires

C
<br /> pas mal cet article<br />
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