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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 17:59

De Rivesaltes à la Frontière Guinéenne, du 2 au 18 janv.

 

De Rivesaltes où je suis accueilli lundi 2 janvier nous rejoignons rapidement Barcelone avec beaucoup de facilité . La sortie 22 sur la « Ronda littoral » nous conduit droit au port ; nous retrouvons, alignés et en bon ordre les 4X4 de Sud Expé avec Anne et Christian et Marie  Geneviève et ses amis. Les billets sont vite obtenus, organisation à la Catalane : efficacité, rapidité.

Embarquement facile, aucune tracasserie, l’installation en cabine est rapide et bien organisée, nous larguons les amarres avec 1h 30 de retard.

La traversée sera paisible, ciel bleu et mer d’huile, quelques échanges sympathiques avec les uns et les autres, Christian Beille, le patron de Sud Expé est en forme, on évoque des souvenirs communs au garage Toyota à Niamey en déc 2006 !

L’ambiance change de camps ; nous atteignons Tanger Med le lendemain avec 45 ‘ de retard, il fait nuit, froid et humide, les douaniers sont à la ramasse, nous passons plus d’une heure à courir à droite et à gauche et avions déjà passé 2h dans le bateau pour « Enregistrer ». Le camping de Larache est encore loin, nous l’atteignons à 23h, sommes gelés.

Au petit matin, ce mercredi 5 janvier, il fait 5°C et nous avons hâte de retrouver le Sud, son ciel bleu et ses 20°, mais il nous faudra attendre Settat au sud de Casa. L’autoroute jusqu’à Agadir est déserte, passage à 1324 m, de très beaux massifs, nous roulons bien et arrivons facilement au Paradis Nomade à 17h où il fait 21°C LE SITE -. J’aime ce lieu, cet hébergement, Jacqueline et Robby sont sympa, accueillants et apprécient leurs clients, un mot aimable pour chacun, quelques questions pertinentes ! Bref un « Endroit » que j’aime beaucoup. Hébergements diversifiées, emplacements pour 4X4, tentes caïdales, chambres climatisées, restauration de qualité et piscine ; sans oublier des toilettes et douches super clean. Mais il faut repartir et la route est longue jusqu’à Canakry.

La descente jusqu’à la frontière mauritanienne sera longue, déjà fatigante et ennuyeuse, un premier bivouac dans le sable, un petit feu au nord de Tarfaya puis le lendemain 915 kms pour arriver à l’hôtel Barras où en espagnol on nous accueille ; nous déballons apéritifs anisés et vin rosé et on nous propose une table discrète au « dessus ». Poulets frites et daurade grillée ! Demain sera un autre jour ……….. il le fut !

A 9h 30 sommes à la frontière Maroc / Mauritanie et un long cordon de véhicules sur 2 files nous précède, les longs semi-remorques sont à gauche, les véhicules de tourisme à droite, au premier comptage nous sommes les 53émes ! Horreur ! La plaisanterie durera 5h 30 digne de Raz Ajdir (Libye) Enfin nous quittons la douane Mauritanienne à 15h et ne jugeons pas utile Jérôme et moi le contact avec Arturo ni la nécessite de prendre une assurance. Très vite un problème sur la fixation amortisseur ARR G du Patrol nous oblige à regagner un garage à Nouadhibou. Soudure effectuée, vite et pas chère et on se retrouve au camping Abba, bruyant, sale et moche ……… mais c’est en ville et ça peut dépanner : la preuve.

Les matins sont plus doux, il fait 13°C et nous prenons la rte du sud, sauf que très vite Jérôme et son frère Jean-Claude se rendent compte que la soudure vite faite et pas chère n’a pas tenu, direction le concessionnaire Nissan à Nouakchott où Jérôme et Jean-Claude vont passer 3 jours. De mon coté je pars seul vers l’Est le lendemain, nous décidons de nous retrouver à Kayes. Sur la route de Aleg je tombe sur le complexe touristique de Ténadi (90 kms à l’Est de NKT), je visite ( à 7 kms du goudron) et apprécie, c’est calme, très propre et accueillant mais un peu cher (11 € pour le 4X4 pour la nuit). J’envisage de m’arrêter au retour. Je rejoins au plus  vite la Rte de Jacques et Chantal vers Bogué et  me dirige vers les bords du fleuve Sénégal ; ce voyage étant envisagé sous le signe de l’Eau, des Fleuves et des Rivières. Bivouac quelques kms au nord de Bogué, douceur du soir, douche à poil derrière le 4X4 : Génial !

Par chance ce mercredi (11 janv) est jour de marché à Bogué, le fleuve Sénégal est là, magique et majestueux, je change chez un marchand de céréales, accompagné par un client de la banque où je m’étais rendu ! Qui a gagné au change ? Pour les petites sommes les gains ou pertes au change ont peu d’importance mais permettent des rencontres et des échanges humains bien plus importants que les quelques ouguiya gagnés ou perdus ! Par contre le GO est à 330 oug (quasiment 1 €) ce qui est  considérable pour ce pays pauvre. Je poursuis le long du fleuve vers le Sud – Est, entre les  rizières sur pistes sèches et j’arrive enfin à Djewal où l’association AGIR abcd à envoyé « Fauteuil Dentaire et matériel médical » et participé à hauteur de 200 000 € à la construction du dispensaire. Il est ce jour désert, pas de consultations ni accouchements, personne à la maternité. Rencontre « rapide » avec l’infirmier major, responsable du centre, je lui donne des instruments pour soins infirmiers, des antibiotiques, antalgiques, compresses, etc. Très vite la nouvelle de ma présence amène sur les lieux responsables politiques et instituteurs . . . Ils viennent faire la manche, ça tombe mal je ne suis pas le Blanc Providentiel qu’ils espéraient  trouver dans la cour du dispensaire. Après quelques échanges clairs, sans « Non-dits » mais néanmoins forts sympathiques de ma part et de la leur ils repartent vers leurs activités et moi vers le Sud, le Mali est encore loin. et photo

Très belle piste vers Maghama, beaucoup de gros ruminants et quelques chèvres, je suis chez les Peuls.

Bivouac sympa, quelques jeunes bergers passent . . . et repassent.

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas ! Le lendemain je me perds, je « Jardine » au milieu de nulle part, galère et puis d’un seul coup Hop ! Un berger qui ne me comprend pas, que je ne comprends pas mais qui me fait signe que c’est « Par là » et je me retrouve à Sélibabi où je vais de la police à la douane puis de la douane à la gendarmerie ! Bref ! Personne ne veut tamponner mon passeport : qu’à cela ne tienne, le Mali c’est à l’Est ! Ciao les gars, c’est par là que je vais, et je sortirai ainsi de Mauritanie sans « Tampon »

Vend 13 janv : jour de chance ? Arrivée à Aourou sur la Nord Sud Kiffa Kayes, fonctionnaires Maliens hyper sympa et piste de merde, complètement défoncée par les camions à l’hivernage : ne pas prévoir plus de 25 km / h. Arrivée à Kayes vers 16h. Je recherche un campement et tombe par hasard à Médine, à 12 kms au sud de Kayes sur un petit camping sans douche mais avec toilettes, au dessus du fleuve Sénégal : Photo du fleuve

 L’endroit est calme, un p’tit guide sympa vient me parler du fort de Médine, il est cultivé, connaît bien son sujet et je passe un bon moment avec lui. Camping  prévu pour plusieurs véhicules, je suis seul et  c’est là que je vais attendre Jérôme et Jean-Claude.

Journée cool à Kayes que je redoutais un peu car cette ville est décrite sur certains guides comme sans intérêts et « De tous les Dangers ». Au lieu de cela je rencontre des fonctionnaires pas (trop) corrompus, débonnaires mais pas pressés, les échanges sont sympa aux Douanes (Sur la rte du Sénégal) et à la police spéciale (En Face de la gare). Jérôme et Jean-Claude arrivent vers 19h, demain ils feront les « Formalités » et on se retrouvera aux Chutes de Gouina dans l’aprem. Mais pas si facile que ça l’accès à ces fameuses chutes. Les chinois construisent  une nouvelle route, les panneaux ont disparu, je jardine mais j’y arrive.

C’est vraiment un très bel endroit, calme paisible, aéré, vivant. Bain, l’eau est tiède ! Je cherche les hippo de Jacques et Chantal, petite balade en amont. Comme l’écrit Jérôme, « la prochaine fois on y reste 2 jours ». Les Chutes ne sont pas « Extraordinaires » en soi mais le site est dégagé et m’a convenu, m’a plu …….. beaucoup ! De très beaux et grands arbres proposent aussi un peu d’ombre, abritent des oiseaux. Des photos sur ce lien

Soirée apéro avec un couple de jeunes français qui voyagent depuis le Burkina en moto : bons moments.

Cela fait 2 semaines que nous voyageons et nous rencontrons les premières difficultés à travers une piste étroite encombrée d’arbres, parfois bas qui serpente le long de la voie de chemin de fer. La conduite est très fatigante, l’attention pour ne pas accrocher est à son comble ! Les caisses sur le toit me donnent des sueurs froides mais elles arriveront à Endé au pays Dogon. Ce jour là nous roulerons 7h et parcourons seulement 155 kms et j’arrive à la gare de Galougo par la voie ! Quelques beaux villages traversés, les enfants que nous croisons sont joyeux, gestes de la main de la part des adultes. Puis nous atteignons le nord de Kéniéba et ses mines d’or, immenses zones sillonnées de pistes régulièrement nivelées et arrosées pour faciliter le passage des camions qui travaillent là. Plus loin des orpailleurs creusent et broient sans relâche pour quelques grammes d’or !

Mais pour nous Kéniéba est une étape très importante, c’est ici que nous devons choisir le chemin pour rentrer en Guinée, Jérôme a prévu un plan B à l’Est, j’insiste pour que nous essayons de passer par Faléa et Kali. Des questions se posent : «  Où peut-on traverser la rivière Falémé ? » «  La piste vers Kali est elle praticable ? ». Les info que nous avons ne sont pas bonnes, Jacques et Chantal en novembre n’ont pas pu passer, Marie Geneviève et ses amis envisagent de rentrer en Guinée par Kédougou au Sénégal. Après renseignements pris à la gendarmerie  (qui s’avéreront faux) et auprès du pompiste local nous choisissons de rejoindre Falea (option du pompiste) par une piste dont le départ est à Dabyia, sur le goudron qui de Kéniéba part vers le Bafing. Nous arrivons donc sans encombre à Faléa, franchissons la Falémé comme en témoignent les images : 

Surprise à Faléa où nous arrivons à 15h 30 , une super piste pour avions légers d’au moins 800 mètres efface la piste que nous devons prendre vers Kali : jardinage ! Puis piste « Trialisante » et bivouac lunaire. Nous sommes fatigués mais le lendemain sera plus difficile encore, nous ne parcourons que 114 kms en 7h 10’, nous perdrons plusieurs fois la piste sur laquelle  plus aucun véhicule ne passe depuis longtemps, parfois une seule trace ténue, grandes herbes qui nous cachent les arbustes ! Bref : l’enfer mais nous réussirons à entrer en Guinée comme prévu par l’option A et je n’en suis pas peu fier ! Nous retrouvons vers 14h la piste Balaki / Yambering et bivouaquons à proximité de l’école sur le terrain de foot à Madina Salambade.

La Guinée a été conquise par là (Faléa Kali) mais je ne pense pas réemprunter un jour cet itinéraire !

(à suivre . . . )

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