On a aussi entendu un concert anti-média à la Convention du parti républicain mené par Sarah Palin (qui avait oublié qu’elle a fait des études de journalisme et a été journaliste) s’en prenant, après l’ex maire de New York Rudolph Giulianin, « aux médias élitistes de la côte Est.
(Pour les anglophones, Dana Milbank a tiré une vidéo très drôle de ces fantasmes de connivence des « médias élitistes de la côte Est »).
« Les prétendus grands médias »
A force de chauffer leurs supporters à blanc sur le sujet, les républicains risquent des dérapages.
Ainsi à un meeting de Sarah Palin en Floride, raconte le Washington Post, « des journalistes ont été accueillis par des hurlements et des railleries lancés par une foule de 3000 personnes ».
Palin, dont l’interview par Katie Couric de la chaîne CBS a été un désastre notoire, a dénoncé son « expérience malheureuse d’interview avec les prétendus grands médias ».
A ce moment, d’après le Washington Post,
« ses supporters se sont tournés vers les journalistes dans la section presse, agitant des bâtons publicitaires dans leur direction et les insultant. D’autres ont crié des obscénités à une équipe de journalistes télés. Un supporter de fan a crié un adjectif raciste à un journaliste noir… »
« Tue le ! »
On ne ferait pas pleurer grand monde avec des histoires de journalistes maltraités mais l’incident pousse à s’interroger sur les effets d’une campagne négative à outrance.
Dans un autre meeting, alors que Palin s’inquiétait à haute voix des fréquentations de Barack Obama (toujours cette histoire de café de fundraising organisé en 1995 par Bill Ayers, un ancien extremiste des Weather Underground), quelqu’un a hurlé « terroriste ! ».
Le journaliste du Washington Post a aussi entendu quelqu’un crier « tue-le ! » ; les agents du service de protection des personnalités vont chercher à en identifier l’origine.