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16 février 2011 3 16 /02 /février /2011 19:40

Le numéro de février 2011 du Monde diplomatique propose un reportage de Tristan Coloma sur les grands projets hydroélectriques en République démocratique du Congo (RDC) avec le développement du barrage Grand Ingadont le gigantesque potentiel de production pourrait, à terme, servir une grande partie des besoins d’Afrique subsaharienne. Ce complément cartographique donnera aux lecteurs une idée de la situation socio-économique de la RDC, et plus généralement de l’Afrique subsaharienne.

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Etat sanitaire et social du pays où 24 000 milliards de dollars dorment dans les couches géologiques
Sources : PNUD ; Banque mondiale ; Transparency International.

« Le bilan congolais est pour le moins paradoxal. La RDC fait partie des Pays pauvres très endettés (PPTE), écrit Tristan Coloma, alors même qu’elle regorge de matières premières, au point de se voir qualifier de scandale géologique. Selon l’analyste des affaires Stuart Notholt, cité par le magazine African Business en février 2009, les potentialités minières de la RDC sont évaluées à 24 000 milliards de dollars – équivalent au PIB cumulé de l’Europe et des Etats-Unis. » Si scandale il y a, c’est qu’avec un tel potentiel, la RDC affiche d’aussi tragiques résultats pour le développement humain.

TransportsRetour à la table des matières
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Un réseau de transport fragmenté
Sources : Banque mondiale ; Vivien Foster et Cecilia Briceño-Garmendia, « Africa’s Infrastructure A Time for Transformation », Agence française de développement et Banque mondiale, 2010.

Très fragmenté, le réseau ferroviaire et routier manque cruellement de connexions reliant les régions entre elles. En dehors de l’Afrique du Sud, la vétusté des routes et des voies ferrées entraîne de nombreuses interruptions dans le service. Certaines lignes restent fermées dans les zones de guerre ou de forte insécurité, alors qu’elles seraient vitales pour le développement de ces régions. Sans moyens de se déplacer, il est difficile d’installer et de gérer des infrastructures de santé et d’éducation :« Ttant que l’Afrique subsaharienne ne disposera pas d’un réseau de transport digne de ce nom, rappelle Benjamin Steck, directeur du Centre interdisciplinaire de recherche sur les mobilités (CIRTAI) au Havre, il est presque inutile de parler de développement. »

Ruralité et urbanisationRetour à la table des matières
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Un continent sans réseau urbain
Source : Nations unies, division de la population, base de données en ligne, 2008, 2009 et 2010. Carte extraite de l’Atlas du Monde diplomatique « Un monde à l’envers », 2009.

L’Afrique reste le continent le plus rural de la planète avec 600 millions de ruraux sur une population total d’un peu plus de un millard de personnes en 2010. Mais depuis une dizaine d’années, l’exode des campagnes vers les villes est spectaculaire par son intensité. A l’exception du Maghreb et de l’Afrique du Sud, il n’y a pas de « réseau urbain » bien hiérarchisé comme en Europe ou en Chine (avec un canevas de villes intermédiaires qui offrent des services spécifiques). Le modèle est plutôt monocéphale (ou unipolaire), avec en général une grande ville ou une mégalopole, éventuellement (mais pas nécessairement) une ou deux villes moyennes, puis directement les villages. Plusieurs immenses conurbations sont en train de se former : en Egypte, sur la côte du Golfe de Guinée et à la frontière des deux Congos avec Kinshasa et Brazzaville. Dans les pays les plus pauvres, l’essentiel de la population (jusqu’à 80 % ...) vit dans des taudis (lire « L’Urbanisation du monde », Manière de voir n° 114, décembre 2010 – janvier 2011).

ÉnergieRetour à la table des matières
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Potentiellement richissime
Source : Banque africaine de développement ; African Energy Atlas 2011.

L’Afrique peut compter sur un immense potentiel de production d’énergie renouvelable. Deux méga-projets son actuellement en cours d’étude. Le premier, soutenu par la fondation Desertec, est un projet intercontinental regroupant les pays du Golfe, le Proche-Orient, l’Afrique du Nord et l’Europe au sein d’un immense réseau de production, spécialisée selon les milieux géographiques : panneaux solaires dans le désert, éoliennes sur les côtes, barrages dans les montagnes... L’ensemble étant relié par un écheveau de lignes électriques de grande capacité. Le second, c’est la construction du Barrage du Grand Inga qui, avec ses 44 GW pourrait à terme « illuminer » une grande partie de l’Afrique subsaharienne. La RDC pourrait même exporter de l’electricité vers l’Europe et le Proche-Orient. Ces rêves énergétiques ne doivent pas nous faire oublier que le continent reste encore très riche en ressources fossiles, qui continueront d’être exploitées quelques décennies. L’Afrique du Sud est à l’heure actuelle le seul pays produisant de l’électricité nucléaire, mais les cinq pays d’Afrique du Nord ont signé des accords avec la France pour développer des projets de centrales nucléaires, à l’horizon 2020-2025.

 

Suite et sources : http://blog.mondediplo.net/2011-02-11-L-Afrique-en-manque-d-infrastructures

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