27 janvier 2009
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LE PARADOXE CAMBODGIEN. De douceur et de violence, de musiques douces en « Décibels » saturée, de couleurs pastels aux pires teintes kitch, de saveurs parfumées aux piments les plus extrêmes, de propos et attitudes élégantes aux pires accents insoutenables, de rizières paisibles aux immeubles « Crades », tel est ce Cambodge qui m’accueille pour la deuxième fois. Lors de ma précédente mission en fév. et mars 2008 j’avais été fasciné par l’intensité sauvage des déplacements des véhicules urbains mais aussi par la fluidité de ces mêmes véhicules aux intersections. Paradoxe ! J’avais été fasciné par la diversité des mets, par la découverte de nouvelles saveurs sucrées, salées, parfois légèrement citronnées, poivrées, par la chaleur du gingembre, de la citronnelle. Aujourd’hui, je suis sauvagement agressé par ces petits piments rouges dont il faut bien se garder de profiter. A coté, amis basques, le piment d’Espelette n’est plus qu’un fade poivron. Paradoxe ! En mars 2008, les premières visites de Pagode m’attirèrent, aujourd’hui je les fuis. Rien n’est plus doux à l’œil et à l’âme que le déplacement de quelques Bonzes à petits pas, sans hâte, sortant pour la quête des offrandes, les étoffes safran s’opposent aux peintures kitch des temples et leur démarche aux figures monstrueusement allégoriquess qui ornent les entrés des pagodes. Paradoxe ! Par bonheur en janvier le Cambodge des Champs moissonne, à la faucille le plus souvent, et les verts aux jaunes se marient à l’infini mais dans les villes les immeubles vétustes, lépreux, noirs de crase et de pollution agressent le regard ; les ordures sont partout, parfois quelques enfants chiffonniers disputent aux chiens ce qui peut encore être « Exploité, recyclé ». Paradoxe ! C’est aussi la période des mariages et rien n’est plus désagréable que d’être réveillé à 4h du mat par les sons saturés de hauts parleurs voulant faire passer le message de l’amour ! A que la musique traditionnelle est douce …………… sans les hauts parleurs et dans la douceur d’une après midi tiède. Paradoxe ! D’autres paradoxes dans un prochain Billet. Jean-Louis