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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 14:37

 

 

 

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Sources : Lemonde.fr

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18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 19:55

 

Vue de la cité médiévale d'Aigues-Mortes dans le Gard où un homme a tiré sur un groupe de jeunes samedi soir 4 août.

 

Voilà près de deux semaines que William Vidal et Monique Guindon, 44 ans tous deux, sont en prison. Dans la nuit du 4 au 5 août à Aigues-Mortes (Gard), ils s'en sont pris à une dizaine de jeunes qui bavardaient devant l'épicerie Viva, à l'angle des rues du Vieux-Bourgidou et Jeanne-Demessieux, quartier du Bosquet, un endroit ni beau ni moche, situé un peu à l'extérieur de la cité fortifiée. Cette nuit-là, entre minuit et demi et 1 heure, alors qu'ils circulaient à bord de leur Citroën Xsara, William et Monique ont voulu "se faire des Arabes". Une ratonnade à eux tout seuls.

Lui était un peu alcoolisé - 1,8 gramme dans le sang - et elle, à jeun. Ils se sont arrêtés une première fois à la hauteur du groupe de jeunes gens. Lorsque l'un d'eux s'est approché pour demander s'ils voulaient un renseignement, ils ont démarré. Ils sont revenus dix minutes plus tard, armés d'un fusil de chasse. Ils se sont de nouveau arrêtés au même endroit et, sans sortir de sa voiture, William s'est écrié : "C'est pas un Arabe qui va me donner un renseignement !" Puis il a tiré une première fois en l'air.

Effrayés, les jeunes se sont enfuis, les uns à gauche vers le terrain de basket, les autres à droite dans un lotissement. William et Monique ont alors entamé la poursuite - "la chasse à l'homme", dira le procureur. Fenêtres de la voiture grandes ouvertes, William brandissait son fusil tandis que Monique criait : "On est en France ici. On est chez nous !"

La scène s'est prolongée pendant une vingtaine de minutes, le temps pour William de tirer au moins neuf coups, de blesser un jeune à l'épaule et au bras, de viser une dame et sa fille de 9 ans qui passaient en voiture. A ses côtés, Monique - la plus vindicative, selon les jeunes - rechargeait le fusil. Alertés, les gendarmes ont fini par intercepter le couple, qui a été condamné dès le 6 août par le tribunal correctionnel de Nîmes en comparution immédiate pour "violence avec armes et incitation à la haine raciale". William a pris quatre ans ferme et Monique, deux ans. Incarcérés à l'issue de l'audience, l'un et l'autre ont fait appel du jugement.

Par miracle, il n'y a eu ni mort ni blessé grave, mais l'affaire laisse un profond traumatisme et les victimes restent sous le choc : "On n'a jamais eu de souci avec personne. On est tous né ici. On est allé à l'école ici. Tout le monde nous connaît."

Agés de 20 à 25 ans, les uns sont étudiants en master à Montpellier, les autres ingénieur dans une société à Marseille ou vendeur en téléphonie, ou encore employé saisonnier dans la commune. Aucun d'eux n'a jamais eu affaire à la police, pas plus qu'ils n'ont eu "la moindre embrouille" avec leurs agresseurs. Lesquels, tous deux également habitants et natifs d'Aigues-Mortes, ne sont pas non plus des voyous. Certes, William a écopé d'une condamnation pour conduite en état d'ivresse, mais de là à brosser le portrait d'un dangereux délinquant, il y a un pas.

Depuis plusieurs années, William et Monique vivent ensemble dans cette petite ville du coeur de la Camargue où, l'été, les touristes se pressent par milliers le long des rives du canal et dans les rues étroites à l'intérieur des remparts. Lui travaille au cimetière où la municipalité l'emploie. Un honnête travailleur, qui boit sûrement plus qu'il ne faudrait mais sans déchoir pour autant. Probablement un brave type ! C'est en tout cas ce qu'assurent tous ceux qui, dans la ville, le connaissent et prennent aujourd'hui sa défense, n'hésitant pas, sur Internet, à fustiger la justice trop clémente "avec les Arabes" et trop dure "avec les Français".

 ATMOSPHÈRE LOURDE

"Ils oublient la gravité des faits", s'agace le procureur de la République de Nîmes, Robert Gelli, qui "n'avait jamais vu ça : un tel niveau de violence qui aurait pu tourner au carnage". Réaction identique du préfet du Gard, Hugues Bousiges, qui, tout en condamnant "avec la plus grande fermeté ces actes", regrette que"manifestement, des gens n'ont pas compris la gravité des faits et la sanction qui a suivi". Seul Cédric Bonato, maire (PS) d'Aigues-Mortes, refuse de commenter les faits, soucieux, selon ses proches, de "pacifier" une situation décrite comme explosive.

C'est que, loin de manifester la moindre compassion à l'égard des jeunes tirés comme des lapins, nombre de ses administrés ont choisi le camp des coupables avec d'autant moins de complexes qu'"il n'y a pas eu mort d'homme". Tout juste une sorte de jeu, peut-être un coup de sang qui, dans leur esprit, doit bien se justifier d'une manière ou d'une autre. "Pour eux, la justice est injuste. Ils sont en incapacité de comprendre", indique un responsable local qui souhaite conserver l'anonymat.

Les autorités administrative et judiciaire locales ne le dissimulent pas : une atmosphère lourde de menaces plombe ce coin du Gard où la population tend de plus en plus à se replier sur elle-même et où, à chaque élection, le Front national réalise des scores importants.

Gilbert Collard, l'un de ses représentants, a été élu député dans cette circonscription en juin avec le soutien tacite des élus de la droite locale. "Les propos qu'on tenait sous le manteau il y a quelques années émergent aujourd'hui dans la sphère publique", constate le procureur Gelli.

Ainsi, le 5 août, dans les heures qui ont suivi la ratonnade, des jeunes gens ont profité d'une course camarguaise au Cailar, à quelques encablures d'Aigues-Mortes, pour faire irruption dans l'arène au cri de : "On n'a pas de bougnoules chez nous ! On est des fachos !" La mairesse a aussitôt condamné cet acte et le parquet de Nîmes a ouvert une enquête préliminaire afin de retrouver les auteurs. Même le président (PS) du conseil général du département, Damien Alary, s'inquiète de ces dérives de plus en plus fréquentes. L'élu voit dans "cette escalade le résultat de dix ans de banalisation d'un discours de rejet".

Un Aiguemortais, impliqué dans les affaires de la commune, s'alarme également de ce passage à l'acte : "Quand les difficultés sociales et économiques pèsent sur cette terre camarguaise, il est de bon ton de rendre l'autre responsable. La haine de l'autre est exacerbée." Au premier trimestre 2012, le taux de chômage dans le département atteignait 13,1 %.

Chacun ici garde en mémoire un épisode tragique de l'histoire locale qui remonte au 16 août 1893. Ce jour-là, des ouvriers aiguemortais ont massacré des immigrés italiens venus pour échapper à la misère, et ouvriers comme eux aux Salins du Midi. Il y eut au moins 8 morts côté italien, et les autochtones, relayés par la presse locale, en profitèrent pour rivaliser de propos nationalistes et xénophobes contre "les ritals".

Yves Bordenave

Les atteintes contre les musulmans en hausse

 

L'un des indicateurs de mesure des actes racistes en France est le baromètre annuel de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH), créé en 2009. Or, selon les derniers résultats de ce baromètre, communiqués en mars, il y a eu, en 2011, une "hausse de la méfiance à l'égard des musulmans&" : 51 % des sondés ont estimé que les musulmans formaient "un groupe à part" (+ 6 points par rapport à 2009) et 59 % qu'il y avait trop d'immigrés en France (+ 12 points).

Les actes racistes, antisémites ou xénophobes constatés par la police sont un autre indicateur. En 2011, ils étaient en baisse de 7 %. Une chute due, notamment, à la difficulté d'établir ces faits juridiquement. Mais cette moyenne cache de fortes disparités. Les actes racistes étaient en baisse (-2,4 %, 865 faits en 2011 contre 886 en 2010), les actes antisémites aussi (- 16,5 %, 389 faits en 2011 contre 466 en 2010). Mais les atteintes contre les musulmans ont augmenté de 33,6 % (155 faits en 2011 contre 116 en 2010).

 

Sources : Lemonde.fr

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 14:00

 

Pierre Alonso développe sur Owni.fr les problématiques de sur- population carcérale

 

Cet article fait partie de notre dossier sur les prisons à l’occasion de la sortie du numéro 10 de Snatch qui consacre un dossier de 60 pages au sujet. En partenariat avec WeDoData, OWNI a réalisé deux infographies, adaptées sous la forme d’applications, sur la France carcérale et l’état des prisonniers français pour le numéro 10 de Snatch, dans les kiosques samedi 10 décembre.

Des critiques au vitriol. Le contrôleur général des prisons, Jean-Marie Delarue, a jeté une lumière crue sur les “violations graves des droits fondamentaux d’un nombre important de personnes” enfermées dans le centre pénitentiaire de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie. Publié le 6 décembre au journal officiel, le texte évoque des détenus “entassés”, dans “des cellules insalubres où [ils] subissent une sur-occupation frôlant les 200 % dans le centre de détention et le quartier de semi-liberté et atteignant 300% dans le quartier de la maison d’arrêt”.

Plus loin, le directeur de cette autorité administrative indépendante détaille :

113 personnes occupaient [le quartier ouvert du centre de détention] prévu pour 57 personnes (…),  60 personnes occupaient [le quartier fermé du centre de détention] déclaré pour avoir 32 places (…) 18 personnes occupaient [le quartier de semi-liberté] pour une capacité théorique de neuf places.

En juin 2011, la densité moyenne1 dans la prison était de 221 %, soit 232 détenus en surnombre.

Territoires oubliés

Nouméa n’est pas qu’un exemple, mais l’archétype de l’état de la surpopulation dans les prisons françaises de l’Outre-Mer, les territoires oubliés de la France carcérale. Sur les quatorze établissements que compte l’Outre-Mer, la densité est supérieure à 200% dans trois établissements, et la moitié est en état de surpeuplement. Les conséquences sur les conditions d’enfermement sont directes, rappelle Jean-Marie Delarue.

Dans la maison d’arrêt de la prison de Nouméa, 27 cellules sur 34 disposent d’un matelas “posé à même un sol crasseux et humide où circulent des rats et des cafards”, écrit le contrôleur général des prisons. Son rapport fait un lien direct entre “l’épisode dramatique survenu pendant le déroulement de la mission” – un meurtre dans une cellule occupée par six personnes – et “les conséquences inéluctables que fait peser la sur-occupation de l’établissement sur les conditions de détention”.

Alexis Saurin, président de la Fédération des Associations Réflexion-Action, Prison et Justice (FARAPEJ), explique cet état par des causes pratiques, la difficulté à effectuer des transferts, mais aussi des causes plus diffuses et plus inquiétantes :

Les prisons d’Outre-Mer sont moins visitées par les contrôleurs. On peut se demander si la situation dans ces établissements est plus acceptable parce qu’ils sont loin de métropole… La situation n’est pas nouvelle. Le centre pénitentiaire Nuutania, à Faa (Polynésie Française), était déjà largement surpeuplé en 2003. Si la situation perdure, c’est qu’elle est d’une certaine manière tolérée…

L’Outre-Mer est la terre des extrêmes. Aux îles Marquises, la maison d’arrêt de Taiomac est l’une des moins remplies avec un détenu pour cinq places, ou encore Mata-Utu où la prison de trois places était vide en juin. Ces écarts masquent des réalités plus complexes en métropole où les immenses établissements pénitentiaires regroupent le plus de détenus en surnombre.

Un tiers de la population carcérale

Quatre des cinq établissements avec le plus grand nombre de détenus en surnombre sont situés en région parisienne : Fresnes, avec 569 détenus en surnombre, suivi par Fleury-Mérogis avec 533 détenus, et plus loin Villepinte avec 316 détenus en surnombre. Ramené au nombre de places, les densités ne sont pas les plus élevées.

Selon l’Observatoire des prisons et autres lieux d’enfermement, 11 282 détenus étaient en surnombre le 1er novembre 2011. Une estimation minimale de l’effet de la surpopulation : un détenu en surnombre dans un cellule a des conséquences sur le quotidien de son co-détenu. Pour Alexis Saurin, le nombre de personnes affectées par la surpopulation carcérale est au minimum le double, voire plus. Ce qui représente entre un tiers et la moitié du nombre total de détenus.

Depuis 2002, la population carcérale a sensiblement augmenté. Lors de l’arrivée de la droite au gouvernement en 2002, la population carcérale était d’environ 45 000 détenus. Le 1er novembre 2011, 64 711 personnes étaient détenues en France. Une augmentation de plus de 40%. Mais le tournant a lieu dès 2001 avant l’élection de Jacques Chirac, rappelle Alexis Saurin :

Ces trente dernières années, la population carcérale a connu des variations à la hausse et à la baisse. Les pouvoirs exécutif et législatif influent directement ou indirectement sur les décisions de justice. Les discours récents sur la “justice laxiste” tendent à faire allonger la durée des peines.

L’augmentation du nombre détenus sous écrou ces douze derniers mois est en partie liée à l’affaire dite de Pornic2 explique Pierre Tournier, directeur de recherche au CNRS et auteur d’un rapport mensuel, publié par l’Observatoire des prisons et autres lieux d’enfermement (OPALE).

Deux phénomènes sont à l’œuvre. Il y a d’abord une augmentation du nombre des entrées sous écrou au premier trimestre 2011. Le climat créé par l’affaire dite de Pornic a pu favoriser un recours à la détention. Au deuxième trimestre, la durée moyenne du temps passé sous écrou croît et entraîne une augmentation de la population carcérale.

Sur la vie des détenus, les conséquences sont nombreuses. Pour Alexis Saurin, l’accès au soin est restreint, de même que l’accès aux parloirs, aux douches, aux activités, au travail. Les surveillants sont surmenés. Des remarques en échos avec les recommandations du contrôleur général des prisons. Dans le texte paru mardi au Journal Officiel, il décrit un personnel pénitentiaire “remarquable de dévouement et d’investissement.”

“Construire de nouvelles prisons ne résoudra rien !” se désole Alexis Saurin :

Il faut d’abord mettre en place des dispositifs de prévention de la surpopulation carcérale à deux niveaux : avant la décision de justice en informant les magistrats sur les possibilités d’accompagnement en milieu ouvert, avant le placement en détention en créant des cotes d’alerte sur les places disponibles dans un établissement. Les dispositifs alternatifs à la privation de liberté doivent aussi être développés, que ce soit les travaux d’intérêt général et le sursis avec mise à l’épreuve, dont le recours a été limité depuis les lois sur la récidive de 2005. Enfin, les aménagements de peine doivent être plus utilisés.

Il pointe aussi le coût des projets de construction de nouvelles prisons dans un contexte de crise économique. Des ressources qui pourraient être mieux employées, plaide-t-il, notamment en améliorant la qualité du suivi :

Les difficultés économiques frappent de plein fouet les plus précaires qui sont les plus nombreux en prisons et qui rencontrent aussi le plus de difficultés pour se réinsérer.


Retrouvez notre Une sur les prisons en partenariat avec Snatch :

Photographie de Une © Aimée Thirion. Infographies CC WeDoData

OWNI avait consacré un dossier sur les alternatives à la prison en novembre 2010.

  1. Comme nous l’a fait remarquer Pierre Tournier, chercheur au CNRS, l’expression “taux d’occupation” est ambigüe car elle pourrait concerner les activités des détenus. Densité est plus précis []
  2. En janvier, une jeune femme est tuée. Tony Meilhon est mis en cause alors qu’il aurait dû faire l’objet d’une mise à l’épreuve au moment des faits. Faute de moyens disponibles, il n’a pas été considéré comme prioritaire. Nicolas Sarkozy avait réclamé des sanctions contre les magistrats, les services pénitentiaires et les services de police. []

Sources : Owni.fr

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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 09:50

Aux Etats-Unis, l’Illinois devient, en 2011, le seizième Etat abolitionniste après le Nouveau Mexique (2009).

L’Etat de l’Illinois aux Etats-Unis, fief de Barack Obama, a officiellement signé, mercredi 10 mars 2011, le texte de loi qui abolit la peine de mort, et immédiatement commué en détention à vie la condamnation à la peine capitale de quinze prisonniers. Depuis 1976, 12 personnes ont été exécutées dans cet état où la peine de mort n’était plus appliquée depuis 2000, date à laquelle a été institué un moratoire.

L’autre bonne nouvelle, c’est le Gabon, qui a annoncé publiquement, le 15 février 2011, que son Parlement avait voté l’abolition de la peine de mort pour tous les crimes. Au cours des trois dernières années, quatre pays ont définitivement rayé la peine capitale de leur droit pénal : le Togo et le Burundi en 2009, l’Ouzbékistan et l’Argentine en 2008. En Europe, le seul Etat appliquant encore la peine capitale est la Biélorussie, qui a exécuté deux personnes en 2010.

Enfin, la Tunisie, en pleine révolution démocratique, est en bonne voie pour être le premier pays du Maghreb à abolir légalement la peine de mort. Un premier projet de loi avait été présenté en 2008, mais était resté sans suite. Au début du mois de février 2011, le conseil des ministres du gouvernement de transition a annoncé vouloir adopter les normes universelles pour les droits humains, dont un protocole facultatif du Pacte international sur les droits civils et politiques sur l’abolition de la peine capitale. La Tunisie est abolitionniste de fait, puisqu’aucune exécution n’a eu lieu depuis 1991, mais il reste aujourd’hui dans les prisons une centaine de prisonniers encore condamnés à mort et qui risquent toujours d’être exécutés.

Le mouvement abolitionniste progresse lentement, mais il progresse. (Cliquez sur la carte)

JPEG - 626.1 ko
Encore trop de taches rouges
Carte : Ph. Re. 2011.

Sources : http://blog.mondediplo.net/2011-03-10-Les-lents-progres-du-mouvement-abolitionniste

Auteur :  Philippe Rekacewicz

 

Sites Internet à consulter :

- Peine de mort, le site de Sophie Fotiadi

- Death Penalty Information Center, informations et données très complètes pour les Etats-Unis

- Ensemble contre la peine de mort

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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 09:45

Organigrama de Los Zodiaco ubica como jefa a la francesa

Daniel Blancas Madrigal |Nacional 
2011-02-18 | Hora de creación: 02:02:16| Ultima modificación: 02:36:16

 
 

 

En pleno conflicto diplomático entre México y Francia, la Secretaría de Seguridad Pública federal difundió la estructura completa de la banda de secuestradores Los Zodiaco, en la cual ubica a la francesa Florence Cassez como líder máxima de la organización, junto a su novio Israel Vallarta Cisneros, El Cáncer.

La dependencia atribuyó a la pareja el liderazgo de al menos cinco células de plagiarios, con actividad en el Distrito Federal y en el Estado de México.

Ésta es la primera vez que, en medio del desencuentro con el gobierno de Sarkozy, se pronuncia la SSP, encabezada por Genaro García Luna, quien en 2005 era titular de la AFI, agencia que con la colaboración de Luis Cárdenas Palomino —hoy jefe de la División de Seguridad Regional de la PF— armó un montaje televisivo para dar a conocer la captura, días después de haber ubicado a plagiarios y víctimas en el rancho Las Chinitas, de Tlalpan,  lo que se ha convertido en el principal argumento de la defensa de Cassez.

Según el diagrama de la secretaría, la francesa y Vallarta eran “el cerebro” de grupos de plagiarios como Los Japos, Los Tablajeros, Los Palafox y otros coordinados por David Orozco Hernández, El Géminis —que en su primera declaración señaló a Florence como jefa, pero en la ampliación de su testimonio denunció que policías federales lo habían torturado para preparar y grabar las acusaciones—,  y René Vallarta Cisneros, hermano de El Cáncer, los cuales fueron desmantelados entre diciembre de 2005 y mayo de 2009.

En total, registra como detenidos a 20 integrantes de Los Zodiaco, incluidos los dos jefes y tres familiares de Israel Vallarta: su hermano, ya mencionado, y sus primos Alejandro y Juan Carlos Cortez Vallarta.

A toda la estructura criminal, la SSP le atribuye al menos 17 plagiados, entre éstos los de tres personas rescatadas hace más de cinco años en el inmueble de la carretera federal a Cuernavaca: una señora y su hijo, además de un joven de 21 años.

Detalla que sus víctimas predilectas eran profesionistas, estudiantes y empresarios; que operaban de manera simultánea en la capital del país y en el Estado de México; que se comunicaban con las familias a través de teléfonos celulares y casetas públicas y que la forma de cobro era en efectivo.

En torno al rancho Las Chinitas, refiere que era utilizado para reuniones familiares, en las cuales participaron los padres de Cassez, hoy los más activos en denunciar las irregularidades del caso —como el show mediático aludido— y en solicitar el traslado de su hija a Francia

 

Sources : http://www.cronica.com.mx/nota.php?id_nota=561396

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18 février 2011 5 18 /02 /février /2011 19:33

Il faut trouver les mots justes et précis pour parler d’une des pires atteintes aux droits humains : les viols en temps de guerre, qui ravagent la vie de millions de filles et de femmes. Il n’est pas simple, comme le fait Agnès Stienne à l’aide d’esquisses émouvantes, d’en dresser une synthèse historique et géographique, de faire l’état des lieux et d’évaluer l’efficacité des instruments juridiques qui permettraient de protéger les victimes.

En septembre 2010, l’Organisation des Nations unies (ONU) a dénoncé les viols massifs perpétrés en République démocratique du Congo (RDC) par des groupes armés dans le nord-est du pays [1]. Dans la foulée, Mme Navi Pillay, haut-commissaire des Nations unies aux droits humains, a constitué un panel pour« répondre aux besoins des victimes en terme de justice et de réparation », puis envisager avec elles « les mesures de réintégration judiciaires, médicales, psychosociales et socio-économiques ».Elles doivent se reconstruire physiquement, psychologiquement et matériellement, dans un contexte rendu difficile par le rejet familial dont elles font l’objet. Enfin, Mme Margot Wallström, représentante spéciale de l’ONU pour les violences sexuelles dans les conflits armés, a rappelé que les lois existaient et que l’urgence était surtout de les faire respecter.

Les lois sur le viol en temps de guerre sont appliquées avec plus ou moins de rigueur selon les sociétés et les cultures, certaines reconnaissant à peine le viol comme un crime — comme tous les autres crimes de droit commun. il faudrait aussi une infrastructure digne de ce nom pour les appliquer. Et, à défaut de pouvoir agir sur le terrain, c’est dans les bureaux feutrés des grandes instances que la communauté internationale édicte de nouveaux textes qui contraignent les responsables politiques à faire respecter le droit, qu’elle crée des conventions et qu’elle renforce la loi.

Selon les Conventions de Genève de 1949, ratifiées par la République démocratique du Congo (RDC) en 1961, ainsi que lesprotocoles additionnels I et II de 1977, les Etats parties s’engagent à protéger les femmes contre le viol, l’esclavage sexuel et la prostitution forcée. Y contrevenir représente une infraction grave que chaque partie contractante doit déférer à ses propres tribunaux.

Le Conseil de sécurité de l’ONU, dans ses résolutions 1325 de 2000, 1820 de 2008 et 1889 de 2009, va un peu plus loin. Il ne s’agit plus seulement d’imposer aux Etats de protéger les femmes contre les violences sexuelles et de faire condamner les coupables, mais aussi d’inscrire cette démarche dans des projets de gouvernance précis qui visent l’armée, la police, la justice, la santé, l’éducation et l’ensemble de la société civile. Car, si des conventions et des lois sont promulguées en faveur du droit et de la protection des femmes, nombre de sociétés ou communautés aux pratiques coutumières et traditionnelles y résistent farouchement.

L’instrument juridique est donc en place ; il couvre l’essentiel des problèmes, et pourrait être opérationnel dès que la volonté politique sera suffisamment forte pour porter ce combat sur le terrain. Il a pourtant fallu plus d’un siècle et demi pour en arriver là...

 

Suite et sources : 

http://blog.mondediplo.net/2011-02-14-Viols-en-temps-de-guerre-le-silence-et-l-impunite
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3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 19:15

Une correspondance de Jean-Sébastien Mora.

Né de la révolte des jeunes diplômés chômeurs de Sidi Bouzid -une ville du centre-ouest tunisien, située à 265 km de Tunis et en proie à des manifestations depuis le 19 décembre- le mouvement qui agite la Tunisie gagne peu à peu toutes les sphères de la société, et s'installe au cœur même de la capitale. À Tunis, un cortège de près de 200 avocats s'est joint aux manifestations organisées la semaine passée devant le palais de justice.  «Non à la torture, non à la corruption, non à la mafia au pouvoir en Tunisie»... Le slogan n'est pas nouveau, et a déjà valu, au cours des deux dernières décennies, de nombreux enlèvements, peines de prison et intimidation aux avocats, journalistes et membres de collectifs de droit de l'homme ou de l'opposition politique, comme Souhair Belhassem ou Taoufik Ben brik. Jamais pourtant, depuis la prise de pouvoir du président Ben Ali, un mouvement social parti des campagnes n'avait à ce point fait son nid au sein même de la capitale.  Avocat à la cour de cassation et responsable juridique du Conseil National pour les Libertés en Tunisie (CNLT), Abderraouf Ayadi n'a pas grand-chose à voir avec les «extrémistes» auxquels le président Zine El Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis 1987 et officiellement réélu l'an passé pour un cinquième mandat consécutif, attribue ce profond mouvement de contestation qui secoue la Tunisie. Sa participation aux manifestations lui a pourtant valu d'être enlevé, jeudi 30 décembre, devant son domicile. Un épisode raconté par l'avocat, que nous avons pu rencontrer malgré l'étroite surveillance dont il fait l'objet. 

Abderraouf Ayadi
Abderraouf Ayadi © J.-S. Mora
Au matin du dimanche 2 janvier, l'homme qui nous reçoit dans son cabinet situé à quelques rues du palais de justice de Tunis, semble très fatigué, mais conserve une détermination intacte. Dans la rue en contrebas des policiers en civils scrutent attentivement les allées et venues, appareil photo à l'appui. «Le mouvement né à Sidi Bouzid est légitime, nous explique rapidement Me Ayadi, les slogans reflètent le rejet des élites car la Tunisie est gangrené par la corruption.»

 

L'homme a le dos et le cou couvert de marques et précise les détails de son enlèvement : 

  • Jeudi 30 décembre à 17h, on sonne chez la famille de Me Ayali. Le fils de l'avocat ouvre et un homme, qui raconte avoir percuté une voiture, fait part de son souhait de retrouver son propriétaire pour établir un constat à l'amiable. Prévenu par son fils, Abderraouf Ayadi descend dans la rue jusqu'à sa voiture, quand une dizaine d'hommes surgissent et le rouent de coups. Les inconnus traînent l'avocat au sol et le poussent dans une voiture. Ses ravisseurs lui expliquent qu'ils l'amènent dans la montagne, loin de la ville, pour le tuer. La tête sous les pieds d'un des ravisseurs, Abderraouf Ayadi s'évanouit. Lorsqu'il revient à lui, il se trouve dans une pièce qui s'apparente à un bureau, attaché sur une chaise. Pendant une longue période, qui lui paraît durer plusieurs heures, plusieurs hommes se succèdent pour l'interroger. Si Abderraouf Ayali refuse de signer une déclaration reconnaissant ses tords, on lui promet de mettre des explosifs dans sa voiture, de le torturer à mort ou d'assassiner tout ou partie de sa famille. À ce moment, il juge être détenu par ceux que beaucoup nomment en Tunisie la «police politique présidentielle», un corps opaque, indépendant du ministère de l'Intérieur, réputé responsable des brimades, enlèvements et intimidations dont les opposants sont régulièrement l'objet. Déterminé, l'avocat garde le silence, avant que ses ravisseurs ne le relâchent en pleine rue, non loin du centre du Tunis, le lendemain matin. 


«Il faut dénoncer ce terrorisme d'état, ne pas se laisser intimider», clame aujourd'hui Abderraouf Ayadi. Malgré la très forte pression qui pèse sur l'opposition politique en Tunisie, Me Ayali a la chance d'être soutenu et d'appartenir à l'ordre des avocats, très actif et solidaire depuis la fin des années 1990. «Le peuple est aujourd'hui avide de liberté et l'emploi de la force légitime le mouvement social, estime Abderraouf Ayadi. Le peuple tunisien veut aller de l'avant. C'est un mouvement pacifiste très sain, porté par des syndicalistes et des militants des droits de l'homme, et non par des terrorites comme le pouvoir essaie de le faire croire», conclut l'avocat en assurant qu'il prendra part aux prochaines manifestations. Lundi 3 janvier, c'était au tour des lycéens tunisiens d'appeler à la grève générale via les réseaux sociaux sur Internet, et de rejoindre un mouvement qui s'étend peu à peu à toute la Tunisie.

 

Sources : http://www.mediapart.fr/journal/international/030111/tunisie-enleve-son-domicile-un-avocat-proche-du-mouvement-de-contestati

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 16:48

 

L'opération a été menée sur des marchés de la capitale par la police gabonaise et coordonnée par Interpol.

 

Cent quarante enfants originaires de dix pays et victimes de travail forcé sur des marchés de Libreville ont été délivrés par la police gabonaise à l'issue d'une opération coordonnée par Interpol, a indiqué lundi l'organisation policière basée à Lyon.

Au total, «44 personnes ont été interpellées au cours de cette opération, qui s'est déroulée le 9 décembre et constitue la première de cette nature en Afrique centrale», annonce Interpol dans un communiqué.

Durant l'intervention, les enquêteurs ont retrouvé «des enfants de six ans chargés de nombreuses tâches, de la manutention d'objets pesants à la vente de produits».

Les enfants ont été pris en charge par les autorités à l'issue de cette opération menée en collaboration avec le ministère de la Santé, des Affaires sociales, du Travail et des Affaires étrangères, ainsi qu'avec diverses ONG et travailleurs sociaux.

Des opérations similaires ont été menées en octobre au Burkina Faso et en Côte d'Ivoire, conclut Interpol.

 

Sources : http://www.liberation.fr/monde/01012309163-gabon-140-enfants-victimes-de-travail-force-delivres-par-la-police

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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 13:44

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 09:27

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Les propos de Jean-Paul Guerlain à l’égard des «nègres», et de leur ardeur relative au travail, pourraient relever du racisme ordinaire. Celui qui s’accompagne toujours, de la part de son auteur, du prétexte fallacieux de la mauvaise plaisanterie.

Mais, en fait, venant d’un chef d’entreprise dont la marque est mondialement connue et dont l’image est celle du raffiné, de la délicatesse et du beau, cette déclaration déconsidère, sans doute Guerlain en tant que personne, mais aussi la firme elle-même. Car elle claque comme une insulte à l’égard de tous les Africains ramenés là, comme aux temps anciens, à une race inférieure, sans doute joyeuse mais inapte au travail, et à un continent condamné au sous-développement ou à la dépendance, à une civilisation dont la culture serait celle de l’oisiveté!

Les barrières mentales les plus rétrogrades

Mais le propos frappe aussi tous nos concitoyens noirs rappelés à leur «négritude», celle de leurs ancêtres, esclaves le plus souvent, dont le travail était précisément leur seule valeur marchande.

Je pense aujourd’hui à tous ces jeunes soumis, par leur couleur de peau, aux discriminations pour la recherche d’un emploi. Les voilà, par la bouche même d’un chef d’entreprise, une nouvelle fois floués, repoussés, écartés. Terrible distillation que celle de la discrimination.

Effluves d’un temps mauvais, cette affaire, qui n’a pas dans un premier temps soulevé de tempête médiatique, mérite pourtant que l’on s’y arrête. Non pas pour condamner un homme, mais pour prendre conscience de ce que peuvent ressentir, dans un pays comme le nôtre, où la promesse républicaine est tant de fois brandie, de nombreux Français qui, chaque jour, s’efforcent par leur labeur, leur imagination, leur talent à être pleinement des citoyens. Et qui ressentent l’humiliation d’être regardés comme différents, distincts et, pour tout dire, à part.

Voilà pourquoi cet incident n’en est pas un. Il a une valeur symbolique, et il nous conduit à prendre la mesure de la lutte contre toutes les barrières mentales les plus rétrogrades qu’il faut encore poursuivre.

Monsieur Guerlain s’est excusé, et c’était bien le moins! Mais je forme le vœu que la firme qui est associée à son patronyme répare les propos de son ancien dirigeant, en se montrant plus qu’exemplaire en matière d’embauches, de promotions et de reconnaissance envers ses salariés, qui ont pu être blessés par ses mots; et que Guerlain réfléchisse à un prochain parfum qui porterait le beau nom d’«Egalité».

François Hollande

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